
Le magico-religieux créole
Lorsque j’étais petite mes grands-parents maternels m’emmenaient souvent à la librairie Alexandre au centre-ville de Fort de France. Cette librairie était l’une des première de Fort de France, malheureusement elle n’existe plus depuis quelques années à mon plus grand regret.
Mamie Malou y travaillait jusqu’à sa retraire, donc lors de nos ballades au centre ville, nous y allions pour faire un petit coucou et pour acheter quelques fournitures ou livres. Pendant que mamie prenait ses milans sur l’actualité et que papi, homme d’une nature calme patientait tranquillement (enfin, je n’étais pas dupe j’entendais des tchiiiiip résonner dans sa tête et son ronchonnement), je me baladais dans les rayons pour faire passer le temps.
Il y avait un rayon qui m’intriguait particulièrement, et que je savais que je ne devais pas trop m’y approcher. Un petit rayon où livres religieux côtoyaient des livres pas très catholiques, où on racontait les légendes occultes de notre île, ou comment fabriquer un envoûtement pour “marrer” un amoureux…. Même ma mamie ne comprenait pas trop pourquoi on vendait toujours ce genre de livre, mais une bonne librairie est une librairie qui doit avoir un large choix, n’est ce pas?
A chaque visite je m’approchais de plus en plus dans la plus grande discrétion, pour entrevoir ses fameux livres magiques. Mais papi Mano n’était pas dupe, il connaissait ma grande curiosité. Un jour, il me dit:
-Manzel Valérie, vous êtes trop jeune pour lire ce genre de choses
-Mais Papiiii, est ce que les diablesses existent vraiment?
-Tchiiip, ce sont des légendes pour effrayer les petites filles trop curieuse.
-Mais tatie (la soeur de ma mère) me raconte pleins d’histoires sur les diablesses, les sorciers, les petits diables des champs….
Il décida de me couper net dans mon exposé
-Manzel Valérie, les histoires sont que des histoires mais il est vrai qu’il y a des choses qui se passent et qu’on ne peut expliquer….

J’avais l’impression qu’il chuchotait en me disant cette dernière phrase. Sur le coup je ne comprenais pas trop, mais en grandissant je compris qu’il ne voulait surtout pas que les oreilles aux aguets de mamie entendent ce genre de choses. Ma grand-mère a remis sa vie dans les mains de Jésus, de ce fait elle ne prête aucune attention à ce genre de couillonnades. Tandis que pour mon papi, il y avait un Dieu et des choses étranges que ni la science et ni la bible ne pouvaient expliquer. Et personnellement, cet homme avait bien raison…..
Je ne prétends pas tout comprendre et tout savoir. Mais avec du recul, les légendes qui ont baignées mon enfance étaient juste des légendes. En revanche, en connaissant l’Histoire de mon île, la transmission des cultes ancestraux, j’admets qu’il existe un savoir ancien très occultes de nos ancêtres qui s’est transformé en quimboi; que nous pouvons utiliser pour le bien comme pour le mal. De ce fait, je ne dis pas que les soucougnans, dorlis, etc, existent mais cela ne m’étonnerait pas. Est ce juste la manifestation de notre magico-religeux? Ai-je vraiment vu un esprit en rentrant chez moi? Suis-je trop superstitieuse? Ou je lis trop de livres fantaisistes?
S’il y a bien une chose dont je suis sûre : si une personne atteste qu’elle a été témoin de ce genre de manifestation, qui suis-je pour certifier que cette personne est folle?
Comme dit un proverbe africain : si vous voulez connaître la vérité, écoutez le fou du village.
Je partage avec vous le début de la thèse de Philippe Chanson (théologien) qui explique notre ambivalence. Au premier abord nous (la plupart des antillais) sommes les grands serviteurs de Jésus, où les baptêmes, les communions etc, sont une grande occasion de célébration. Mais il persiste dans notre culture malgré l’assimilation, la croyance du monde des esprits. Cela se reflète dans nos légendes et dans notre quotidien. En effet, qui n’a jamais envisagé le quimboi comme source de notre déveine ?
Est ce une résistance envers notre assimilation? En tout cas, je ris sous cape lorsque je vois les soit disant grands chrétiens à genoux à la messe pour prier Jésus et la nuit, régler leurs petites affaires à coup de sel, culotte à l’envers, etc…
Un bref Historique
Extrait : Le magico-religieux créole comme expression du métissage thérapeutique et culturel aux Antilles françaises de Philippe Chanson (théologien):
Les Petites Antilles (en l’occurrence la Martinique et la Guadeloupe) sont, sur le plan qui nous préoccupe, à distinguer des Grandes Antilles, pour la raison principale que l’exiguïté de leur territoire n’a pas favorisé ces grands marronnages (fuites) d’esclaves et donc la création de communautés marronnes dont sont issus les cultes dits «afro-caraïbes».
Croyances et pratiques dites «magico-religieuses»
Aux Petites Antilles, même si le segment culturel africain est à l’évidence très naturellement présent quoique beaucoup plus disséminé, ce sont des formes de croyances et de pratiques dites «magico-religieuses», non institutionnalisées, cachées ou glissées sous le catholicisme obligé, qui se sont finalement imposées.
Pour faire court, je dirais que ce type de croyances peut être défini telle une sorte de spiritualité ambiante masquée, «oblique», à la fois individualisée, privatisée, tout en étant populairement partagée, et dont les expressions et imaginaires qui l’appréhendent prennent de fait littéralement corps dans l’être de chaque individu (le terme créole «kò» concentrant sur lui toute l’architecture anthropologique et psychique de la personne).
Une sorte de «religion d’esprit» en somme, travaillée simultanément, comme l’avait déjà noté Michel Leiris dans les années cinquante – ce qui est toujours d’actualité –, par une extrême «sensibilité» et tout un «état d’esprit» à l’endroit de ce qui touche et «suggère l’idée d’un surnaturel» provenant avant tout des «systèmes religieux et magiques» élaborés dans le continent noir (2), mais également par une véritable «communauté d’esprit» dont la géographie métaphysique partage, pour son fond, les grands traits invariants de la cosmovision africaine (3) – même si ces invariants ont pu évoluer au contact des nouvelles réalités qui se sont présentées aux esclaves.
Un «christianisme païen»
D’où il résulte, contre l’appréhension persécutrice dominante, la recherche aiguë de gad-kò (garde-corps) et de protections magiques capables d’agir dans le champ des puissances invisibles, sur ces forces invisibles, et sur tous les modes et registres thérapeutiques et religieux possibles: soit traditionnels, par la consultation privée de ces «spécialistes de l’invisible» ou «techniciens du surnaturel» qui ont reçu, croit-on, ce don de discerner et de «plomber» (selon l’expression créole) les forces perturbatrices en sachant «regarder-dans-les-affaires-des-gens» – d’où leur nom créole, parmi d’autres, aux Antilles, de gadédzafè; soit ésotériques, dont les sources sont issues de tous les registres occultistes, divinatoires et propitiatoires qui, bien avant de faire florès aux Antilles, sont d’abord arrivés aux îles «dans les bagages des colons qui y voyaient choses dignes de faire la traversée» – comme l’a commenté Christiane Bougerol (5); soit évidemment chrétiens…
Et tellement «chrétiens» que la belle et apparente hégémonie catholique officielle des îles est sans aucun doute à interpréter comme étant celle d’un «christianisme magique» voire même, comme s’est risqué à le dire l’anthropologue Catherine Benoît, d’un «christianisme païen»! Une formule osée qu’elle articule dans son livre consacré à l’Anthropologie du corps et de l’espace à la Guadeloupe, lorsqu’elle commente la perception et la restitution de l’habitus chrétien dans les sociétés créoles en simultanéité avec une «logique païenne» (6).
Autrement dit, parce que Catherine Benoît considère que le catholicisme et les pratiques magico-religieuses participent finalement d’un seul et même ensemble croyant (ce que le travail de terrain permet amplement de constater, comme nous aurons l’occasion d’y revenir).
Et effectivement, on ne marchera pas sur les pieds de La Palice en disant que le catholicisme antillais, via l’attrait de ses pompes cérémonielles, ses rythmes liturgiques, ses rites et pratiques, et aussi via ses sacrements et ses croyances présentés tels de puissants supports protecteurs à bien des égards «magiques» (je pense aux effets attribués aux supports rituels matérialisés tels médailles de saints ou cierges; aux rites de bénédictions multiples – de voitures, de bagues, de maisons; et bien entendu au dogme de la transformation «magique» des espèces eucharistiques sous le label du «mystère»), s’est toujours prêté admirablement, pour les esclaves – par aménagement, détournement, accommodation, concordance, etc. – à l’appréhension des croyances et pratiques d’origines africaines!
Sans parler du fait que les paroissiens créoles d’aujourd’hui continuent d’attribuer, par ricochet, aux prêtres comme aux pasteurs, des pouvoirs et des gestes magiques. On sait bien, du reste, que les grands registres de dévotions catholiques populaires, à l’exemple de la Fête des morts qui suit la Toussaint, ne sont pas forcément pratiqués – et aujourd’hui encore – de manière très catholique! Tout simplement, comme ont pu l’écrire Jean-Claude Annezer et Danielle Bégot, parce que si «le baptême met bien en règle avec l’Église… il ne résout pas pour autant le problème des rapports avec les esprits (7)»!
Le personnage central du gadézafè
Raison de l’importance de ce personnage central des sociétés créoles antillaises qu’est le gadézafè (l’équivalent du gadò guyanais, du devineur réunionnais ou du traiteur mauricien), dont il n’est pas le lieu d’expliciter le travail ici (8), qui, très croyant et catholique lui-même, expose et utilise, dans son officine ou chapèl, tous les symboles et ferments chrétiens compatibles avec les formes traditionnelles de ferveur religieuse ambiante (que ses clients d’ailleurs réclament): soit chromos de saints et autres statuaires, médailles pieuses, cierges, Bible, chapelets, hosties consacrées et eau bénite…
Sans compter qu’au cours de ses séances divinatoires il n’hésite pas à invoquer Dieu, la Trinité et tous les saints chrétiens les plus populaires (tels saint Michel, saint Georges, sainte Radégonde ou saint Expédit), à réciter Psaumes et prières, à pratiquer signes de croix, gestes d’onction et de bénédiction, et à prescrire à sa clientèle récitations de Pater Noster, de «Je crois en Dieu», de «Je vous salue Marie», bains de purification à prendre lors des grandes fêtes liturgiques (Vendredi Saint, Ascension, période de Noël et Nouvel An), messes et neuvaines voire pèlerinages ou processions aux différents lieux religieux réputés des îles tels sites marials, calvaires, etc.
C’est dire, encore une fois, si aux Petites Antilles cette forme de «religion d’esprit» magico-religieuse non codifiée et non cultuelle (au sens institutionnel du terme) a fini tout simplement par accompagner de façon simultanée, par force, par résistance, par détour, le catholicisme officiel.
Annexe
1. Roger BASTIDE, Le candomblé de Bahia. Transe et possession du rite du candomblé, Paris, Plon, Terre Humaine-Poche, 2000 (1re éd. La Haye, Mouton & Co, 1958), p. 107. D’autres expressions vont dans le même sens: «un microcosme de la terre ancestrale» ou encore «une Afrique en miniature», ibid., p. 91 et 93.
2. Michel LEIRIS, Contacts de civilisations en Martinique et en Guadeloupe, Paris, GallimardUnesco, 1955, p. 53-54.
3. Même daté, l’article de Sulayman S. NYANG, «La cosmologie africaine», paru dans Le Courrier de l’Unesco (Paris), février 1982, p. 27-32, laisse une bonne synthèse de ces invariants.
4. Cf. le chp. «Dieu hors système» de Laënnec HURBON, in Dieu dans le Vaudou haïtien, Paris, Payot, 1972, p. 73s.
5. Christiane BOUGEROL, Une ethnographie des conflits aux Antilles. Jalousie, commérage, sorcellerie, Paris, PUF, 1997, p. 146 (coll. «Ethnologies»).
6. Catherine BENOÎT, Corps, jardins, mémoires. Anthropologie du corps et de l’espace à la Guadeloupe, Paris, CNRS Éditions-Éditions de la Maison des Sciences et de l’Homme, 2000, p. 184s.
7. Jean-Claude ANNEZER et Danielle BÉGOT, «L’univers magico-religieux: l’exemple de la Guadeloupe», in Jean-Luc BONNIOL (sous la dir. de), Historial Antillais. Vol. 1, Guadeloupe et Martinique, des îles aux hommes, Fort-de-France, Dajani-Graphicom, 1980, p. 473.
8. Je l’ai fait dans: Philippe CHANSON, «Du ‘séancier’ au pasteur. Itinéraires thérapeutiques et recours religieux en terrain créole», Bulletin du Centre Protestant d’Études (Genève), 7-8/2007, p. 5-48. Cf. également: Philippe CHANSON, «Scène et type du “séancier” créole. Une figure pastorale?», in Paul COULON et Alberto MELLONI, Christianisme, mission et cultures. L’arc-en-ciel des défis et des réponses, XVIe -XXIe siècles, Actes du colloque du CREDIC tenu à Bologne (Italie) du 29 août au 1er septembre 2007, Paris, Karthala, 2008 (coll. Mémoire d’Églises), p. 271-287.
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Les contes et légendes font partie de notre tradition orale. Mais connaissons nous vraiment l'étendue des dégâts provoquée par la christianisation ? Il faudrait sans doute revisiter certains de nos contes...
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Petite introduction à notre médecine traditionnelle antillaise afin de valoriser notre héritage. Bien évidemment, cela peut différer selon les îles car les Antilles ne se résument pas qu'aux îles colonisées par la Fwans.
Si vous avez un lopin de terre, plantez et cessez de faire la guerre aux mauvaises herbes. Les mauvaise herbes comme ils disent sont essentiels dans notre pharmacopée !
Et si vous connaissez un guérisseur, tendez bien l'oreille pour enregistrer ses secrets pour que la transmission perdure. Notre avenir est dans notre jardin karayib !
Un grand merci aux travaux de Christiane Bougerol qui a enquêté sur nos us et coutumes afin de les préserver🌺.
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J'ai écrit ce texte il y a quelques mois quand j'ai commencé à apprendre les chansons de la prière dyo. Une longue et vibrante prière qui relate notre histoire avec son lot de souffrance mais aussi d'espoir.
On cherche ailleurs alors que tout est là devant nous et en nous. Sonjé, yo lé wè'w touni an tèt !
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Save the date !
Vous êtes de plus en plus nombreux à me reclamer un live pour expliquer mon parcours spirituel et surtout mon affinité avec le vodu haïtien.
Comme dit certains : pourquoi le vodu haïtien ? En 2023, les gens sont toujours choqués mais bon dapré yo hein 🤣.
Du coup, je ne peux plus faire la sauvage qui disait awa 😅. Faut bien que j'ouvre un peu ma bouche afin de mieux partager car en verité notre transmission est orale.
À vendredi 🌺
Je ne pouvais plus hurler haut et fort qu'il fallait dédiaboliser nos pratiques ancestrales, renouer avec nos ancêtres, renouer avec notre histoire caribéenne, etc sans m'initier dans le vodu haïtien.
Même si je faisais un travail de pédagogie, je me sentais de moins en moins légitime car je n'étais pas intiée... oui j'avais un autel, etc mais je n'avais encore vécu le nannan des choses. Du concret, du palpable, bref man viv li !
Merci Manbo Rosmy de m'avoir permis d'accéder au grade d'hounsi. Prochaine étape Haïti mais man poko paré 😅. En tout cas avec du recul, c'est là que je comprends mieux le pourquoi du comment de mon cheminement.
Les signes étaient déjà là, c'est juste que je n'avais pas encore la connaissance pour les comprendre. À l'heure d'aujourd'hui, je ne peux pas dire que les lwa n'existent pas, awa ! Et je ne peux plus me cacher.
Ayibobo
Les susceptibles comme la plante marie honte, ne perdez pas votre temps à vous emporter en commentaire ou en DM. Mwen san fouté car de temps en temps, il faut savoir prendre du recul et accepter nos défauts pour mieux avancer. La vie paradisiaque sous les cocotiers est une illusion pour bon nombre d'entre nous. Oui oui, c'est une realité même si certains trompent les makrel avec l'audi ou en paradant dans les soirées.
Bien entendu, je vois de loin ceux qui vont dire ki sa nou pé fè ? Depuis le temps que les gens en parlent et c'est maintenant que tu te poses la question ? Srx ? Tu vas au sud de l'île sans y voir le problème ? Tjip !
Bref man té ni sa pou di zot. Moi même là je vais lâcher prise lors de ma retraite spirituelle tant souhaitée. En espérant, que mes aïeux pourront plus facilement venir me voir pour enfin me communiquer la recette du parfum attrape un job afin d'aider Math la galère 🥴.
PS : les témoignages sont réels, j'ai juste changé le nom de certains surtout celui de Sonia la DRH, an bwabwa ki la (ou pa kontan ? Mwen san fouté !)
#martinique #guadeloupe #antilles #caraïbe #politique #retouropéyi #martiniquaise #martiniquais
Les milans du voisinage m'ont rapporté le gros cancan entre un jeune homme et son beau-père suite à un hématome cérébral de la mère..
Les mauvaises langues disaient que c'était parceque la tête de brave femme tapait trop souvent blo contre la tête de lit 🤣. Pour sûr, malgré les saignement dans la calbèche et les avertissements du neurologue, la dame ne voulait surtout pas arrêter son commerce avec son jeune et vigoureux époux. Hanhan piès !
"Mourir dans l'évanouissement de félicité de koko et de langue est la meilleure mort tonnè !" Disait elle à ses copines sur le parvis de l'église.
Pendant ce temps, le bruit dérangeait le sommeil du fils dans la chambre avoisinante qui malheureusement devait se battre entre une bande pas catholique ou un gwo pléré...
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Illustration bien comme il faut de @confluence_art_storytale
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Je vous souhaite de bonnes vacances de Carnaval 🥳.
Je vous donne rdv à partir du 6 mars, le temps pour moi de souffler un peu et de préparer bien comme il faut la suite de mes projets.
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Prochain podcast : Sé mwen ki ka manjé lanbi manman'w
Prochain livre : Les mystères occultes des îles, deuxième partie
Et après plus de 4 ans, j'ai décidé de faire occasionnellement des lives sur instagram. Mais occasionnellement hein ! Faut que je me déride un peu 😅.
Bisous
@yummymq est une amoureuse d’écriture épicée qui s’est retrouvée dans le faitout des mots lors de sa rencontre avec la scène slam de l’île. Elle aime mettre son grain de sel dans l’expression de la sensualité, et du miel dans celle de la sexualité. Dans le présent ouvrage elle s’essayera à la romance en restant fidèle à son premier amour, Le slam.
Elle vous plongera donc sans aucune discrétion et lubrifiant dans les tourments d’amour et de passion de Mél. Comme des voyeurs vous partagerez sa soif du désir jouissif, mais aussi sa descente dans les abysses de la dépendance.
@heritage_des_iles est le rêve du poto mitan d'une famille. Une mère qui a su partager et transmettre sa passion pour les plantes et la terre à ses enfants. Maintenant ses héritiers ont pour mission de créer un rituel autour de la tisane pour vous faire profiter des vertus des plantes de la Caraïbe au quotidien. Sur leur site, il propose toute une gamme de tisanes péyi dont ma préférée la Tisane Peyi Kayali Merise (atoumo, menthe, basilic et merise).
Résultat ce dimanche . Bonne chance 🌺.
#jeuconcours
À travers un écrit, Jonathan Soubarapa pratiquant de l'hindouisme en Guadeloupe partage avec nous quelques bases sur sa spiritualité ainsi que son expérience personnelle.
Si vous êtes curieux de découvrir cette antique spiritualité du continent Indien qui mérite amplement notre attention, n'hésitez pas à lire : Quelques notions de l'hindouisme aux Antilles sur le site lafleurcurieuse.fr (lien dans ma bio).
"Les Monsamy, les Manoutchy, les Pandrayen ou les Virassanin, tout ce peuple d’Indiens qui s’échinaient dans le nord du pays au profit des richissimes planteurs blancs, n’avaient plus souvenance de rien. La langue, les rites, les dieux, les chansons n’avaient été conservés que par une poignée de savants et de prêtres car en venant de ce côté-ci du monde, après avoir traversé deux océans, la mémoire n’était plus qu’un grand trou noir. Une souffrance insondable.
Et ici, dans ce pays-là, il avait fallu affronter de nouvelles épreuves. Le dur travail de la canne à sucre, le mépris des Blancs, le crachat des noirs, l’indifférence des mulâtres. […] Il avait fallu survivre dans toute cette dévalée de fléaux et le peuple indien, devenu couli, avait survécu. Il avait redressé la tête et demandait honneur et respect. […] »
Extrait du roman La Vierge du grand retour de Raphaël Confiant
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