La Grande Drive des esprits
Gisèle Pineau
Roman Caribéen
Parution en 1993
“Léonce, jeune homme plein de qualités et travailleur, traîne une infirmité de naissance, un pied-bot qui éloigne de lui les femmes. Mais sa persévérance et ses mots d’amour passionnés finissent par séduire Myrtha, jeune fille d’une grande beauté. Les jeunes gens se marient, ont des enfants, leurs affaires prospèrent, et tout aurait pu se poursuivre sans encombre…
Cela aurait été sans compter sur la drive ou errance des esprits, les mauvais augures, les rumeurs et les malédictions lancées par les coeurs haineux et les âmes vengeresses. “
Mon avis
Gisèle Pineau retrace brillamment la vie en Guadeloupe en 1932 à travers Léonce et sa famille. A l’époque avoir un pied-bot était un considérable handicap voir une abomination. Mais Léonce n’était pas n’importe quel petit nègre de campagne, qui se soûlait tous les soirs au rhum . Grâce à sa détermination il a redoubléé d’effort pour être un bon cultivateur. En devenant propriétaire de son propre terrain pour enfin accueillir sa future femme. Mais malgré tout ses efforts, Léonce a du mal à déclarer son grand amour à Myrtha.
Heureusement que Man Ninette, la mère de Léonce veille sur son fils. Et met sa fierté de côté pour supplier la famille de Myrtha d’épouser son doux garçon. Enfin marié, Léonce peut jouir pleinement de son bonheur. Mais malheureusement dans cet île, sévit les gadé-zafé et les mauvais esprits qui peuvent ronger une famille et ses descendants.
J’ai pris un grand plaisir à lire cette fresque familial. En effet ce fut un agréable plongeon à l’époque, baigné dans le mysticisme antillais et les superstitions. Ce récit à même conquis notre communauté mais également l’hexagone en remportant le Prix Carbet de la Caraïbe en 1993 et le Grand Prix des lectrices de Elle en 1994.
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