Le bain démarré
Le bain démarré est un bain pour purifier, conjurer un sort ou simplement pour enlever des nœuds qui entravent symboliquement quelqu’un. Il sert aussi à attirer sur soi des influences positives.
Le bain démarré s’applique aux individus, aux animaux de chasse et aux outils de travail ils peuvent être aussi pratiqués sur le lieu de vie ou de travail. Partout en fait, où pourrait se nicher le sortilège. Autrefois la maison d’habitation était régulièrement lavée avec un mélange de feuillage comprenant de l’arada, du bwa kaka et de l’alcalie.
Puis on se débarrassait ensuite de l’eau souillé à un carrefour ou à l’embouchure d’une rivière. Parce que c’est symboliquement le lieu ou le pouvoir purificateur de l’eau est le plus important.
Parmi les plantes ablutionnelles couramment utilisées pour le bain démarré, on compte :
-La malaguette
-Le cassia alata
-L’acacia
-Feuille de citronnier
-Le mirobolan bâtard
-L’herbe-à-femme
-La raquette
-Le chardon-béni que les Kallinagos considèrent comme un “guérit-tout”.
Le bain peut être fait avec des fleurs de couleurs différentes ou beaucoup de couleur blanche. Les plantes peuvent également varier car tout dépend de ce que l’on veut obtenir.
Les bain de mer doivent se prendre le premier vendredi du mois à la lune montante. Il faut allumer une bougie pour les ancêtres et compter sept vagues avec de plonger.
Cette pratique de bain démarré est archi-courante dans l’air caribéenne. Les Kallinagos de la Dominique par exemple, utilisent assez couramment de patate-bord-de-mer, de la framboise, d’herbe grasse, du mahot piment. A Cuba ce rituel porte le nom de Limpieza signifiant nettoyage.
Bien évidemment, ces procédés étaient également utilisé en Afrique.
Le bain de purification au Bénin :
La nuit, des adeptes du vaudou vont creuser un grand trou en rase nature, le “malade” va y être descendu puis lavé (bain de feuilles), il devra ensuite briser la jarre qui contenait l’eau et les végétaux formant le liquide thérapeutique. Personne ne doit en effet utiliser cette céramique après ce “traitement” : cette jarre représentant l’initié malade, celui qui l’utiliserait au décours endosserait alors tous les malheurs précédents.
Sources:
–Les milans des mamies
-Plantes magiques de la Martinique et des Petites Antilles Livre I d’Emmanuel Nossin
-L’univers du magico-religieux antillaise de Geneviève Leti
–Vaudou, l’homme, la nature et les dieux de Phillipe Charlier
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