Les croyances antillaises autour des femmes

Les croyances antillaises autour des femmes


Lors des menstruations :

Elle a le corps chaud, elle doit être attentive à son comportement, ne pas s’agiter au risque de faire remonter le sang jusqu’à son cœur ou jusqu’à son cerveau et de se nuire à elle-même.

Elle peut faire mourir les plantes qu’elle touche ou rendre les fruits sucrés amers ou aigres. D’ailleurs elle ne peut pas préparer le chodo au risque de le faire tourner.

Une femme qui a ses règles et qui allaite en même temps provoque un pié kasé “rachitisme des membres inférieurs” chez son enfant.

Lors de la grossesse :

Il lui faut éviter d’aller aux enterrements, car le mort pourrait emporter l’esprit de l’enfant dans sa tombe. Si une femme enceinte grimpe à un arbre, elle rend les fruits amers ou trop acides. De même, elle ne doit pas cueillir le premier fruit que donne l’arbre au risque de l’assécher.

Si une personne laide ou un animal fait sursauter une femme enceinte, l’enfant lui ressemble.

Lors de l’accouchement:

Quand elle vient d’accoucher, elle est vulnérable, elle a accumulé de la chaleur de sorte que toute exposition au froid est dangereuse.

Elle ne doit pas boire de boisson froide où se trouver dans un courant d’air. Elle est vulnérable pendant 40 jours. Une fille qui ressemble à son père est chanceuse et de même pour un garçon qui ressemble à sa mère.

Lors de l’allaitement :

Elle ne doit pas être contrariée ni excédée, au risque de faire tourner son lait et de rendre son enfant malade. C’est l’augmentation de chaleur qui pose problème.

Néanmoins, dans le cadre d’un soin, quelques gouttes sur le ventre de l’enfant pourront éviter qu’il n’attrape une inflammation. Une femme qui veut arrêter d’allaiter porte un collier de pois d’Angole, au fur et à mesure que les pois sèchent, elle cesse de produire du lait.

Autour de ces croyances fondées ou non, après l’accouchement, la femme était la plupart du temps épaulée quotidiennement (40 jours) par sa mère, sœur, voisine, matrone, etc afin qu’elle puisse se reposer. Maintenant, on te demande d’accoucher et de jouer pleinement ton rôle de mère et de femme sans te plaindre d’une dépression post-partum. C’est donc ça le progrès de la société autour de la naissance ?


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