astronomie

Les connaissances astronomiques de nos ancêtres


Nos ancêtres disposaient-ils d’un calendrier à leur arrivée aux Antilles? Avant de répondre, rappelons nous que nos ancêtres de la vallée du Nil furent les premiers à disposer d’un calendrier dont la stabilité est, jusqu’à ce jour vantée. Ainsi donc, nous pouvons lire le texte suivant sur les bas reliefs du temple d’Edfou:

Heureux jour, que soit ce jour, distribué en ses minutes
Heureux jour, que soit cette nuit, distribué en ses heures
Heureux jour, que soit ce mois, distribué en ses quinzaines
Heureux jour, que soit cette année, distribué en ses mois
Heureux jour, que soit cette éternité, distribué en ses années
Heureux jour, que soit cette pérennité, distribué en ses minutes
Que tout aille bien quand ils viendront pour toi

Théophile Obenga : La philosophie de la période pharaonique, 2780-330 avant notre ère

Ce calendrier de 365 jours, un quart, auquel ce texte fait référence, fut le tout premier au monde. Jules César, séduit par sa précision en fit le calendrier Julien. Celui-ci repose sur un phénomène appelé sigi tolo par les Dogons du Mali.
Il s’agit de l’apparition au 19 juillet de l’étoile de Sirius “Sothis”, “Sopdet”, en même temps que le soleil. Cette date correspond au jour de l’an, et au début des crues du Nil. Ce phénomène est à son paroxysme, tous les 1460 ans et ne dure que quelques secondes.
Selon Cheikh Anta Diop, ce calendrier était de source sûre en vigueur dès 4236 avant l’ère chrétienne.

L’humanité doit à l’Egypte:
-Le calendrier actuel de 365 jours
-La division de l’année en 365 jours, la division du jour en 24 heures, 12 heures, le jour et 12 heures, la nuit.
-L’heure légale que l’astronomie héllénistique ne fera que subdiviser en 60 minutes, encore que les égyptiens aient connu une subdivision plus petite que l’heure. (…) Tous les calendriers “méditerranéens” sont bien postérieurs à ceux de l’Egypte ancienne.

Théophile Obenga : La philosophie de la période pharaonique, 2780-330 avant notre ère

En Guadeloupe, la planète Vénus, s’appelle Gwo Kato. Ce nom, pour certains guadeloupéens, est également celui de l’étoile Sirius. Ceci indique une relation entre ces deux étoiles.
Or Vénus est au cœur d’un phénomène astronomique observable le 25 décembre. Il s’agit du lever du soleil dans l’alignement parfait de cette dernière et des étoiles de la ceinture d’Orion appelée “les rois mages”. Ce jour là, l’Egypte pharaonique célébrait la naissance d’Ousiré.

De même, le christianisme intégrera ce phénomène scientifique à son discours de la nativité du Christ. Ainsi donc, le 25 décembre , les rois mages (ceinture d’Orion) suivent l’étoile du berger (Vénus) qui leur indique le lieu de naissance du fils de Dieu (le nouveau soleil).

Le témoignage des anciens de la côte sous le vent à propos de l’étoile dénommée Gwo kato indique que cette étoile est pour eux, au cœur de l’articulation de l’année. Le fait que s’élève pendant six mois, au dessus de la mer et six autres mois, au dessus de la montagne indique cette répartition de l’année en deux semestres. De fait, il s’agit de deux périodes de sept mois et cinq mois. L’une, débute donc autour du 19 juillet, l’autre, le 25 décembre. A bien regarder, cette répartition est proche de la distribution de l’année en deux saisons, l’une sèche, l’autre pluvieuse.
Existe t’il d’autres exemples d’une telle répartitions sur le continent africain?

Le professeur Théophile Obenga relève ces éléments:

Chez ce peuple (les Vili du Congo martitime), dont les ancêtres ont jadis fondé une puissante royauté sacrée, le terme désignant le calendrier est mayendji. Douze mois lunaires (ngondi) sont à la base de ce calendrier vili (…).
Il s’agit bien de ce mois lunaires, même si certains phénomènes naturel (pluie, sécheresse, floraison etc…), se manifestent durant quelques-uns de ces mois dans une contrée où deux saisons bien tranchées se présentent…

Théophile Obenga : La philosophie de la période pharaonique, 2780-330 avant notre ère

Ainsi voyons nous que pour les Vili, habitants de l’ancienne Ethiopie intérieure, le calendrier comporte déjà deux saisons. Cette répartition est aussi celle appliquée par les Dogons du Mali dont les connaissances astronomiques, n’ont jusqu’alors pas été dépassées. Ce sont eux qui les premiers ont révélé l’existence du satellite de l’étoile Sothis, appelé Sirius B, ceci bien avant qu’il ne soit observé par l’occident, au télescope électronique. Mais ils parlent également de Sirius C, autre satellite que toute la technologie moderne n’a pas encore permis de localiser.

Dans le système cosmique Dogon, le ciel est divisé en deux hémisphères: celui du sud, qui appartient au yurugu, renard pâle (vulpes pallida), mâle et sec, et l’hémisphère du Nord, qui appartient au Nommo, Moniteur de l’Univers”, femelle et humide.
L’hémisphère Sud qui contient des astres qui ne sont pas constamment dans les mêmes positions (il comprend aussi Vénus) est, de ce fait, la région du désordre.
L’hémisphère céleste Nord est au contraire la région de l’ordre.

Théophile Obenga : La philosophie de la période pharaonique, 2780-330 avant notre ère

Ces deux exemples démontrent que nos ancêtres déportés aux Antilles avaient une parfaite connaissance de la répartition de l’année en deux saisons de six mois, fondée sur les mouvements de la lune et les positions de Sirius et Vénus. On note, tout comme chez les Dogons, l’existence d’une saison sèche plutôt stable (le carême), et une saison des pluies, plus incertaine, où le chaos généré par les cyclones est toujours possible (l’hivernage).

Ces deux grandes saisons peuvent s’accompagner de saisons intermédiaires, entre le 25 décembre et le 21 mars, et entre le 19 juillet et le mois de septembre. Ces inter-saisons figurent également au calendrier des peuples du continent africain. Il n’est donc pas étonnant que le chercheur et climatologue Guadeloupéen Christophe Valère Montout, ait mis en évidence quatre saisons sous nos latitudes. Elles seraient, selon lui les suivantes:

  1. Une saison sèche de mi-janvier à mi-avril
  2. Un période de transition de mi-avril à début juin
  3. La saison cyclonique de début juin à mi-novembre
  4. Une 2 eme période de transition de mi-novembre à mi-janvier

Ces valeurs sont, à un mois près, celles dont nous parlions précédemment et qui reposent sur les positions de Gwo kato (Sirius et Vénus) en cours d’années. Cette connaissance ne leur a donc pas été transmises par les colons ) leur arrivée en Guadeloupe. Tout au contraire, il est fort probable que cette répartition de l’année en deux saisons appelées carême, “saison sèche” et hivernage “saison des pluies”, repose sur la modélisation du savoir des ancêtres africains des woucikam.

Extrait de l’Origine égyptienne de la langue dite créole, décryptage hiéroglyphique de nos us et coutumes (Woucikan tome 1) de Jean Luc Divialle (Djolo)


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