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La civilisation égyptienne, une civilisation nègre


Les origines de la civilisation égyptienne sont source de conflit pour les historiens. Une partie soutient que la source de cette grande civilisation est la Nubie, tandis que d’autres soutiennent qu’elle est dû à des cultures étrangères et non africaines.
Bien évidemment, la diffusion des films ou documentaires sur les pharaons avec des personnages caucasiens prouvent les convictions d’une grande partie de la population. Bon nombre d’historiens ont tenté et tentent toujours tant bien que mal à prouver que l’origine nègre de l’Egypte est fausse.
Je tenais à écrire cet article, pour que la vérité éclate une bonne fois pour toute et que vous lecteurs, puissiez vous faire votre opinion en toute objectivité.

De ce fait je vais me baser sur les recherches de Cheik Anta Diop, un grand penseur africain qui à très bien démontré l’origine nègre de la civilisation égyptienne selon différentes possibilités (asiatique, l’Arabie, etc). En sachant, que j’ai aussi lu des articles sur l’autre théorie afin de mieux comparer et d’être impartiale.
Bon nombre de confrères (noirs ou blancs ou autres qu’importe) ont salué et affirmé son travail. Mais hélas, de nos jours on essaye toujours de mettre au placard ses découvertes et persister sur l’origine étrangère.
Comme vous le savez, l’esprit colonial persiste toujours chez certains individus. Mais tant pis, laissons les dans leur étroitesse d’esprit et découvrons ou redécouvrons la grandeur des Nègres.

Analyse et comparaison

Le totémisme

Le totémisme est un concept anthropologique qui désigne un mode d’organisation social et religieux, clanique ou tribal, fondé sur le principe du totem.

Un caractère essentiel de la société égyptienne est totémique. On constate que cette composante est présente que dans les populations de couleurs. Certains animaux et plantes avaient un caractères tabou en Egypte, cela correspond à du totémisme comme c’est le cas en particulier en Afrique Noire.
En effet, cette notion était inexistante dans les populations blanches (Berbères, Touareg, Grecs et indo-européenne). Par ailleurs, dans ces populations, rien n’indique une parenté biologique de l’homme avec la bête, ni dans le sens individuel, ni dans un sens collectif.
Néanmoins, personne ne peut nier que le Pharaon avait une essence animale (Faucon) au même titre que l’africain , en Afrique Noire.

La circoncision

Origine

Les égyptiens étaient circoncis dès la Préhistoire, ce sont eux qui ont transmis cette pratique au monde sémitique (juifs, arabes, etc).
Hérodote (grec), considéré comme le “premier historien” indique que les colches étaient des égyptiens:

“Dans l’ancienne géographie, la Colchide, Colchis ou Kolchis est un ancien État, royaume puis région géorgienne, qui a joué un rôle important dans la formation de la culture ethnique du peuple géorgien et de ses sous-groupes.” (Wikipédia)

“…Le premier, c’est qu’ils sont noirs et qu’ils ont les cheveux crépus, preuve assez équivoque, puisqu’ils ont cela de commun avec d’autres peuples. Le second, et le principal, c’est que les Colchidiens, les Egyptiens et les Ethiopiens, sont les seuls hommes qui se fassent circoncire de temps immémorial.

Les Phéniciens et les Syriens de la Palestine conviennent eux même qu’ils ont appris la circoncision des égyptiens, mais les Syriens qui habitent les bords du Thermodon et Parthénius, et des Macrons, leurs voisins, avouent qu’ils la tiennent, depuis peu des colchidiens. Or, ce sont là les seuls peuples qui pratiquent la circoncision et encore paraît il qu’en cela ils ne font qu’imiter les égyptiens.

Hérodote

On peut avancer que l’idée de la circoncision n’a été introduite chez les “sémites” que par suite d’un contact avec le peuple noir. D’ailleurs en analysant l’ancien testament de la bible, nous constatons deux faits:

1. Moïse aurait épousé une mandianite et c’est consécutivement à son mariage que l’Éternel lui a demandé de se circoncire.
Les madianites, d’après Ge 25:2,4, étaient descendus d’Abraham et de Kétura ; c’étaient donc des hébreux (comme les israélites) mais de race mixte, comme les Ismaélites, avec lesquels ils sont parfois confondus
2. Abraham fut circoncis à l’âge de 90 ans. Il auraient épousé une égyptienne, une négresse Agar, mère d’Ismaèl, point de départ biblique de la seconde branche sémitique, les arabes.

Héritage Noir

Dans la cosmogonie des Nègres, le premier Dieu (dieu de l’eau) est androgyne. De ce fait, l’homme doit se circoncire pour retirer ce qu’il a de femelle et la femme doit s’exciser pour retirer son côté mâle (dans la mentalité archaïque). Ce genre de rite vise à triompher les caractères d’un sexe chez un être donné.
Les cosmogonies en Afrique sont nombreuses, la circoncision et l’excision servent soit à débarrasser l’enfant d’une force mauvaise, soit de payer une dette de sang et de verser définitivement dans un sexe.

Afin de démontrer que les égyptiens étaient des noirs, il faut trouver cette notion d’androgyne dans la cosmogonie égyptienne.
L’historien Champollion le Jeune , lors de son passage en Nubie en 1833, nous informe sur l’androgynie divine d’Amon, Dieu Suprême du Soudan Méroïtique et de l’Egypte.

Amon est le point de départ et de réunion de toutes les essences divines. Amon-Râ Etre suprême et primordial, étant son propre père et qualifié de mari de sa mère (Mouth), sa portion féminine renfermée en sa propre essence à la fois mâle et femelle.

amon
Amon

Le Nil était également représenté par un personnage androgyne. Amon est également le Dieu de toute l’Afrique Noire sous différentes formes et noms. Il faut noter qu’au Soudan méroïtique, en Afrique Noire et en Egypte, Amon est lié au concept de l’humidité et de l’eau.

La Royauté

La conception de la royauté est un trait commun entre l’Egypte et l’Afrique Noire. Une conception atypique qui est la mort rituelle du roi.

En effet, le roi devait régner en Egypte qu’étant en pleine force. À l’origine, lorsque celle-ci déclinait, on le mettait effectivement à mort. Bien évidemment, cette épreuve est devenue symbolique: on le mettait à mort que rituellement quand il devenait vieux.
La Fête du Seb, était la fête de rajeunissement du roi. Lors d’une même cérémonie il y avait la mise à mort rituelle et rajeunissement du roi.

Cette conception vitaliste est à la base de toutes les royautés traditionnelles africaines. Elle se manifeste différemment à travers le continent.
Par exemple au Sénégal, le roi ne pouvait pas régner s’il était blessé suite à un combat. Il devait se faire remplacer jusqu’à sa guérison.
Cette pratique d’éloigner le roi du pouvoir lorsque sa force vital baissait relève des mêmes croyances vitalistes de tout le monde noir (Yoroubas, Tchambas, Igaras, Wouadaï, Sillouks etc).

Selon les croyances, la fertilité du sol, l’abondance des récoltes, la santé du peuple et des troupeaux, le déroulement normal de la vie sont liés au potentiel de la force vitale du roi.

La Cosmogonie

En analysant les cosmogonies égyptiennes et africaines, on constate qu’elles sont très proches et complémentaires.
La parenté des mœurs, des coutumes, des traditions etc a été de nombreuse fois souligné par de nombreux auteurs. Comme le souligne Paul Masson-Oursel dans son oeuvre la philosophie en Orient, la constatation devrait être une banalité admise par tout le monde.

Bien évidemment, pour mieux comprendre les cosmogonies africaines, je m’efforcerai dans un prochain article à synthétiser les religions traditionnelles africaines. En attendant, nous allons survoler brièvement les cosmogonies car comme vous le savez, le continent africain est immense.

Similitudes

Nous pouvons constater la similitude du Dieu Serpent Dogon et du Dieu Serpent du panthéon égyptien. L’un comme l’autre danse dans les ténèbres. En effet, dans le panthéon Dogon, le 7ème ancêtre s’est transformé en Serpent, et a été tué par les hommes. Sa tête a été enterrée sous le coussin du forgeron. C’est de cette sépulture que l’Ancêtre Serpent se dresse pour danser dans une danse souterraine donc dans les ténèbres.

Similitude entre le Dieu chacal incestueux du panthéon Dogon et le Dieu chacal du panthéon égyptien, gardien du Bassin ou les morts devaient se purifier. Mais il faut souligner qu’actuellement on a tendance à assimiler le Dieu chacal à un Dieu chien.

La grande place de l’étoile Sothis (Sirius) dans les signes du Zodiaque dans la cosmogonie Dogon. En sachant, que le calendrier égyptien est fondé sur le lever héliaque de cette étoile.

Dans l’Egypte antique, le calendrier était basé sur le lever héliaque de Sirius, annonciateur des crues du Nil, indispensables à la vie du peuple égyptien. Le lever héliaque d’une étoile décanale était pris comme signal de la dernière heure de la nuit et servait à déterminer les heures des offices nocturnes des prêtres

Wikipédia

L’organisation sociale

L’organisation sociale africaine et égyptienne est la même. Nous avons:
– les paysans
– les ouvriers spécialisés
– les prêtres, les guerriers et fonctionnaires (Égypte)
– le roi

Le matriarcat

Le matriarcat est la base de l’organisation sociale en Egypte (avant le métissage) et dans le reste de l’Afrique Noire. Il faut souligner que pour l’instant on a jamais réussis à prouver un matriarcat dit paléo-méditerranéen (“source des européens”).
Nous pouvons remarquer l’absence de reine grecque, romaine, perse etc tandis qu’à des époques plus reculées en Afrique Noire, les reines étaient fréquentes.
Prenons par exemple, une reine Candace du Soudan Méroïtique qui a impressionné toute l’antiquité par sa résistance face aux forces des troupes romaines de César-Auguste. Comme le souligne Strabon un historien grecque (60 à 20 av JC): “Cette reine eut un courage au dessus de son sexe.”

En Occident, les droits politiques sont transmis par le père, ce qui ne veut pas dire qu’une fille est inapte à les recevoir. Tandis qu’en Afrique Noire (hors Islam, Christianisme etc), c’est la femme qui transmet jusqu’à nos jours les droits politiques.
Il faut également souligné, qu’en Afrique Noire (avant le monothéisme) c’était l’homme qui payait une dot pour épouser une femme et non l’inverse comme en Occident. Et contrairement aux légendes, ce sont les travaux les moins durs qui sont réservés aux femmes.

Le voyageur Ibn Batouda qui visita le Soudan au Moyen-âge fut frappé par le matriarcat nègre:

Ils (les Nègres) se nomment d’après leur once maternel et non d’après leur père, ce ne sont pas les fils qui héritent des pères mais bien les neveux, fils de la sœur du père. Je n’ai jamais rencontré ce dernier usage autre part, excepté chez les infidèles de Malabar dans l’Inde.

Ibn Batouda

Source:
-Nation Nègres et Culture de Cheikh Anta Diop (une incontestable grande référence )
-Wikipédia
-L’Egypte des pharaons de Damien Agut et Juan Carlos Moreno-Garcia




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