
Le procès du Serpent : une diabolisation de la Déesse-Mère
De tous les animaux le serpent est bien le seul à n’avoir ni poils ni plumes, et l’absence de pattes l’oblige à onduler sur le sol, lieu où les deux mondes du ciel et de la terre se rencontrent. Mais il aime par-dessus tout se réfugier dans les couches profondes du monde inférieur dont il connaît tous les secrets.
Le serpent était dans les temps anciens un symbole très puissant. Il était le symbole le plus répandu de la Déesse-Mère. Le serpent représente la régénération due au fait qu’il ne peut toujours renouveler sa peau. Le serpent a donc été considéré comme l’équivalent terrestre de la Lune. Les deux peuvent renouveler leur peau ou la forme. Le serpent est un symbole de la naissance, de la mort et de la renaissance.
Pour mieux comprendre la suite, je vous invite à lire en premier:
–Les Dieux Sumériens
-La Déesse Isthar
-Lilith, la rebelle
–L’Arbre de Vie
Le Maître de la vie et de l’immortalité
Cosmogonie égyptienne
L’Ogdoade d’Hermopolis
Les forces créatrices étaient personnifiées par L’ OGDOADE qui était une assemblée de 8 dieux (4 grenouilles mâles, et 4 serpents femelles). Ce potentiel créateur était représenté par les couples : Heh et Hehet symbole de “L’ Infini” – Kek et Keket “Les Ténèbres” – Amon et Amaunet “L’Inconnu” – Noun et Naunet “Les Eaux primordiales“.

Ces divinités incarnaient à elles seules les forces sous-jacentes du monde manifesté, ainsi que le potentiel créateur contenu dans les eaux inertes du Noun (l’Océan primordial). Ensemble, elles façonnèrent l’Œuf cosmique et le tertre primitif sur lequel elles déposèrent l’Œuf. C’est de ce dernier que surgit le dieu soleil : ATOUM.
Cosmologie de Thèbes
KEMATEF “celui qui a accompli son temps” est le Serpent primordial qui apparu dans le Noun, et qui engendra par la suite Irta “celui qui a fait la terre” avant de se retirer finalement dans un long sommeil.
Apophis: le monde souterrain
Apophis (puissance maléfique, représentant les forces du mal et les ténèbres) était représenté sous la forme d’un gigantesque serpent, s’opposant sans cesse à l’ordre cosmique. Il incarne ainsi la menace continue sur le monde organisé, et sera l’ennemi juré du Dieu Solaire Rê.

Chaque nuit Apophis s’oppose à la course du char solaire dans le monde souterrain, et tente d’étouffer dans ses anneaux Rê, et chaque nuit encore il sera détruit par Bastet (Bast), déesse bienfaisante, considérée comme l’œil, la fille, ou encore l’épouse d’Atoum-Rê, et représentée sous la forme d’un chat tenant un sistre (instrument de musique sacré).
Cosmogonie Sumérienne
L’épopée de Gilgamesh
Gilgamesh, cinquième roi de la cité d’Uruk était anéanti par la mort de son ami et ancien ennemi Enkidu. Il prit alors la résolution d’obtenir l’immortalité pourtant réservée aux Dieux. Il savait qu’un homme était arrivé à ce but: Outanapishtim – le survivant du dernier déluge, qui vivait à l’autre bout du monde.
– Pour le rejoindre, Gilgamesh affronta toutes sortes d’épreuves (que l’on peut comparer à celles vécues par Héraclès ou encore Ulysse). Après son long périple, il arriva enfin à la demeure de l’immortel Outanapishtim. Ce dernier, après lui avoir conté l’histoire du déluge , lui dit alors :
” Je vais te révéler cette chose cachée, t’informer, toi, d’une chose réservée aux dieux. Il est une plante, une sorte d’épine, Qui te meurtrira les mains comme une rose, Mais qui, si tes mains s’en emparent, te donnera la vie.
C’est au fond de la Mer que Gilgamesh, entraîné par de lourdes pierres, trouva la plante aux promesses immortelles. S’étant libéré de ses pierres, il remonta ensuite à la surface, et retourna sur le rivage. Il brandit alors la plante devant Outanapishtim, et lui dit “Voici la plante qui guérit de la peur de la mort.”
Le serpent, Le détenteur de l’immortalité
Voulant partager ce trésor avec ceux de sa Cité, Gilgamesh reprit le chemin du retour. Malheureusement, après deux journées de marche, et alors qu’il se baignait pour récupérer de sa fatigue, un serpent sentit l’odeur de la plante et s’en empara. Gilgamesh vit l’immortalité lui filer sous les yeux.
Le Serpent quant à lui mua et partit tout en laissant son ancienne peau derrière lui…
Ningishzida
Ningishzida est une divinité sumérienne liée au monde souterrain. Fils du dieu chthonien Ninazu/Enki, il est le Dieu de la végétation dont il assure la pérennité. Son nom signifie “Seigneur du bon arbre”. Maître de l’Arbre de Vie, ce Dieu Serpent devint par la suite le dieu personnel de Gudea, roi de Lagash.
On retrouve d’ailleurs représentées sur la coupe du roi des figures considérées comme pré-figuratives du caducée d’Hermès. Ce vase sculpté en relief dans la pierre tendre de chlorite est inscrit au nom de Gudea.

Ce souverain régna vers 2120 avant J.-C. sur l’Etat de Lagash qu’il couvrit de sanctuaires nouveaux ou restaurés. C’est du temple de Ningishzida que provient ce gobelet de grande taille, dont la forme du bec en gouttière indique qu’il était destiné à verser un liquide lustral lors de rites de libation.
L’Hindouisme
Ananta
Ananta, était un serpent ascétique qui s’était désolidarisé de ses frères sanguinaires et vengeurs pour mener une vie d’austérités et de contemplation. Le dieu Brahmâ, touché par son zèle, lui confia alors la tâche de soutenir le monde. Reposant sur les eaux primordiales, Ananta, le serpent cosmique, sert alors de couche à Vishnu (le préservateur de l’Univers).
Ce dernier se repose et médite entre deux kalpas, c’est-à-dire après la dissolution d’un univers ancien (provoqué par Shiva), et en attendant que Brahmâ renaisse à nouveau de son nombril pour créer un univers nouveau.
Ananta signifie par ailleurs “celui qui n’a pas de fin”. Nous retrouvons une idée d’éternité et d’infini étroitement liée à Vishnu.
Le chemin vers l’éveil
Il existe dans la tradition hindoue une énergie fondamentale et somnolente appelée Kundalini. Cette dernière est symbolisée par un serpent lové sur lui même, et situé à la base même de la colonne vertébrale.

L’éveil de cette énergie cosmique, ainsi que son ascension ouvre les centres (chakras) qui sont répartis tout le long de l’axe du corps. Ayant atteint le dernier chakra situé au sommet du crâne (appelé également “le chakra coronal”), la conscience s’éveille à une réalité supérieure. C’est alors que se produit l’expérience de l’illumination. C’est l’éveil et la montée du feu intérieur qui débouche sur une expérience extatique, c’est la fusion de l’Homme avec l’Univers, c’est notre union avec le Tout…
La déesse serpent
Le grand historien de la mythologie Joseph Campbell identifie l’Arbre de Vie de la Génèse avec la déesse-mère Asherah (Isthar, Inanna), dont l’image d’arbre de vie était vénérée, selon la Bible, «sous chaque arbre vert» et qui résida également dans le temple de Salomon pendant les 236 années des 370 ans d’existence à Jérusalem.
Il se peut également qu’Ève soit une allégorie pour Asherah, puisque son nom signifie à la fois «mère de vie» et est linguistiquement lié à celui d’Asherah.
Nous savons que le culte d’Asherah était lié à la prophétie. Les serpents étaient également liés à la fois à la sagesse et à la prophétie partout à l’est de la Méditerranée.
Partout à travers l’antique Canaan, des images peuvent être trouvées d’une déesse portant ou étant entourée de serpents. Certains croient qu’il s’agit d’Astarté (la version cananéenne d’Ishtar, qui est elle-même la version babylonienne d’Inanna).

On dit qu’Inanna se serait emparé des me, les tablettes magiques de sagesse qui appartenaient à Enki, pour délivrer ces connaissances à son peuple. D’autres croient que la déesse serpent cananéenne est Asherah, en partie parce que cette déesse est souvent représentée se tenant sur un lion et Asherah est aussi appelée la Dame au Lion.
Asherah est la version courte du nom complet de la Déesse Mère, qui est Athiratu Yammi, Celle qui marche sur la Mer.
Yam, le Dieu-Mer, comme plusieurs divinités de l’océan primordial, était représenté par un serpent. Les serpents, l’eau et la sagesse : tout suggère une inconsciente connexion aux profondeurs de toute chose, une place de laquelle la créativité survient.
Peut-être que son habileté à marcher sur l’eau en fait une déesse capable de porter les pouvoirs du serpent (pouvoirs de sagesse, de prophétie et/ou de guérison). Asherah ne serait ainsi pas seulement la Déesse de Vie, mais aussi la Déesse de Sagesse. Accompagnée de son totem serpent, elle peut accorder le savoir depuis la profondeur de la source de toute chose.
Le combat du patriarcat
Dans le Tanakh, un Serpent, doué de parole et résidant dans le jardin d’Éden, séduit la première femme, Ève, l’incitant à manger du Fruit défendu de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal, ce qui entraînera l’expulsion du jardin d’Eden, et vaudra au Serpent d’être maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, de marcher sur le ventre (il n’était donc pas apode), et manger de la poussière tous les jours de sa vie. De plus, sa postérité et celle de la femme se livreront une guerre constante, on lui écrasera la tête, il leur blessera le talon (Gen. 3:14-15).
Pendant le règne du patriarcat, le symbole original sacré du serpent se change en un monstre qui doit être anéanti. Le serpent ne parle qu’à Ève et non pas à Adam, le blâme pèse uniquement sur Ève. C’est la première fois dans l’histoire qu’a été créée l’inimitié entre le serpent et la femme.
Genèse 3:1 « De tous les animaux sauvages le Seigneur Dieu avait fait le serpent le plus malin».
Genèse 3:14« Dieu a sévèrement puni le serpent parce qu’il avait séduit Ève ».
Genèse 3:16 Alors l‘éternel Dieu dit au serpent: « Puisque tu as fait cet art, tu seras maudit entre tout le bétail, et au-dessus de toutes les bêtes des champs! Sur ton ventre tu marcheras, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ».
Matthieu 10:16 « Souvenez-vous, je vous envoie comme des brebis parmi les loups. Soyez prudents comme un serpent, mais en préservant l’innocence d’une colombe. »
La Bible exprime très bien ce « renversement des valeurs ». Alors que le serpent est le symbole de la sagesse de la Mère, qu’il est l’emblème vital des religions cananéennes, rejetées par les Hébreux, la Bible va faire d’Ève l’alliée de Satan, du Mal.
Ce n’est pas grâce au Serpent, mais par Yahvé, que l’homme, prenant « connaissance » de son rôle dans la procréation, sort alors de sa torpeur et prend conscience que la déesse Mère est une « superstition », puisque sans le mâle la femelle est stérile. Il démonise alors le symbole de la Mère, le Serpent, ainsi que la femme en général.
Renversement des valeurs
Si la chrétienté n’a, le plus souvent, retenu que l’aspect négatif et maudit du serpent, les textes sacrés du christianisme, eux, témoignaient des deux aspects du symbole. Ainsi, dans les Nombres, si les serpents terrestres envoyés par Dieu font périr beaucoup de monde en Israël, le peuple élu retrouve vie par le serpent lui-même, selon les instructions que l’Éternel donne à Moïse :
Dieu envoya alors contre le peuple les serpents brûlants, dont la morsure fit périr beaucoup de monde en Israël. Le peuple vint dire à Moïse: Nous avons péché en parlant contre Yahvé et contre toi.
Intercède auprès de Yahvé pour qu’il éloigne de nous ces serpents.Moïse intercéda pour le peuple et Yahvé lui répondit: Façonne-toi un Brûlant que tu placeras sur un étendard. Quiconque aura été mordu et le regardera restera en vie. Moïse façonna donc un serpent d’airain qu’il plaça sur l’étendard, et si un homme était mordu par quelque serpent, il regardait le serpent d’airain et restait en vie.
Nombres 21, 6-9
A l’époque chrétienne, le Christ qui régénère l’humanité sera quelquefois représenté comme le Serpent d’airain sur la croix, ainsi qu’il apparaît encore au XIIe ou XIIIe siècle, dans un poème mystique traduit par Rémy de Gourmont. Cependant le serpent auquel se réfère le plus souvent la pensée du Moyen Age n’est pas celui-là; mais c’est le serpent d’Eve, condamné à ramper et le serpent, ou dragon cosmique, dont saint Jean, dans l’Apocalypse ne conteste pas l’antériorité mais proclame la défaire:
On le jeta donc, l’énorme Dragon, l’antique Serpent, le Diable ou le Satan, comme on l’appelle, le séducteur du monde entier, on le jeta sur la terre et les anges furent jetés avec lui.
Apocalypse 12,9

Le séducteur devient, dès lors, le répugnant. Ses pouvoir, sa science, qui ne peuvent être contestés dans leur existence, le furent dans leur origine. On les considéra comme le fruit d’un vol, ils devinrent illégitimes au regard de l’esprit, la science du serpent devint la science maudite et le serpent qui nous habite n’engendra plus que nos vices, qui nous apportent non la vie, mais la mort.
Dans nos mythologies, tous les dragons cosmiques apparaissent hérissés et vomissant feu et flammes, dans le secret des ténèbres où ils gardent jalousement les trésors dont le plus précieux de tous, celui de l’immortalité. Non plus pour en permettre l’accès aux hommes, mais pour le leur interdire. Car le serpent, tout satanique qu’il soit , demeure immortel.
Le serpent, chargé de tous les péchés, est l’orgueilleux, l’égoïste, l’avare.
Le serpent devient un symbole ambivalent. Il peut être un animal sauveur, mais aussi une bête maudite. Symbole de la ruse et de la guérison, il peut aussi se révéler comme adversaire de l’homme.
Entre le serpent et la femme, les rapports sont ceux de l’hostilité depuis la chute. Cette inimitié, le Seigneur l’a récapitulée en lui-même en se faisant homme né de la femme et en foulant aux pieds la tête du serpent. L’auteur du livre de la Sagesse identifie le serpent avec le diable; le livre de l’Apocalypse de Jean n’hésite pas à reprendre cette identification. Cette valence négative s’est imposée en Occident qui en est venu à oublier la signification positive du serpent.
Ouroboros
L’Ouroboros est l’un des plus anciens symboles ésotériques au monde. Réunissant en lui commencement et fin, ce dragon circulaire qui se mord la queue représente depuis des millénaires le cycle éternel de la vie et de la mort.
L’Ouroboros est un symbole dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Depuis des milliers d’années, ce serpent ou dragon circulaire qui avale sa propre queue apparaît de multiples civilisations sur tous les continents. Déjà, il y a plus de 6000 ans, en Chine, les dragons-cochons de la culture néolithique de Hongshan évoquent l’Ouroboros : ces créatures sculptées dans le jade possèdent une tête de cochon et un corps de serpent enroulé sur lui-même, de façon à former un cercle.

Puis, 1600 ans avant notre ère, on rencontre des représentations de serpents circulaires se mordant la queue en Egypte, où ils évoquent le parcours annuel du disque solaire et son éternel recommencement. De là, le symbole se transmet aux Phéniciens et aux Grecs, qui le baptisent Ouroboros (littéralement, « qui se mord la queue »).
Mais l’Ouroboros ne se limite pas aux cultures méditerranéennes : on le retrouve aussi bien loin de ces régions. Ainsi, le serpent Jormungand, qui encercle le monde dans les légendes scandinaves, en est un avatar, de même que le dieu serpent à plumes des Aztèques, Quetzalcoalt, fréquemment représenté enroulé sur lui-même.

Dans la mythologie indienne encore, on raconte que le monde repose sur quatre éléphants, eux-mêmes supportés par une tortue autour de laquelle s’enroule un dragon circulaire.
Au-delà des mythologies, l’Ouroboros a aussi été employé dans diverses formes de mysticisme. Ainsi, pour les gnostiques (mouvement religieux du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient), il est associé au démon-dieu solaire Abraxas, et représente l’éternité.
Le serpent qui se mord, la queue, en dessinant une forme circulaire, rompt avec une évolution linéaire, marque un changement tel qu’il semble émerger à un niveau d’être suprérieur, le niveau de l’être céleste ou spiritualisé.
Il transcende ainsi le niveau de l’animalité, pour avancer dans le sens de la plus fondamentale pulsion de vie ; mais cette interprétention ascendante ne repose que sur la symbolique du cercle. Au contraire, le serpent qui se mord la queue, qui ne cesse de tourner sur lui même, s’enferme dans son propre cycle, la roue des existences comme condamné à ne jamais échapper à son cycle pour s’élever à un niveau supérieur, le cercle indéfini des renaissances.
Le chamanisme amazonien
Dans “Le serpent cosmique”, Jeremy Narby établit un lien entre la microbiologie et le chamanisme amazonien. Les serpents colorés et entrelacés, qui reviennent si souvent dans les visions d’ayahuasca, correspondraient à la double hélice de l’ADN. Par le biais du breuvage rituel, cette molécule, qui contient toutes les informations sur les êtres vivants, livrerait aux Indiens leurs impressionnantes connaissances sur les plantes.
« A quoi riment toutes ces connexions entre l’ADN et les serpents cosmiques, l’axe du monde et le langage des esprits ? (…) C’est vrai, l’ADN est une source d’information qui est à la fois à l’intérieur du cerveau et à l’extérieur. Se pourrait-il qu’il y ait une connexion entre les serpents et l’ADN ? Les Ashanincas disent toujours : “Si tu veux comprendre le langage de la nature, fais attention aux similarités au niveau de la forme; c’est ainsi que la nature parle (…)

Si l’hypothèse est exacte, ces Indiens disposent dans leur chamanisme d’une source de savoir biomoléculaire insoupçonné, et l’ADN n’est pas un acide désoxyribonucléique inerte; ce n’est pas un simple produit chimique, c’est animé !
Le principe qui nous anime est lui-même animé, et il y a là une conscience qui se cache en dedans. Justement, les Ashanincas appellent ces êtres Maninkari “ceux qui se cachent”. On peut dire non seulement que l’ADN est vivant, mais que nous pouvons communiquer avec lui. »
Sources:
-Dictionnaire des symboles de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant
-Symbolique-eso
-Le mouvement matricien
-Célébrons la déesse
-CosmoBranche
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Une pause vacance s'impose. J'ai besoin de me reposer et de développer mon écriture et mes idées afin de revenir en forme pour la rentrée. Cependant, je serai toujours active en story et en DM si besoin.
Je vous souhaite de bonnes vacances et rdv à la rentrée pour la suite de notre cheminement 🌺
Boutik Makrel disponible sur lafleurcurieuse.fr (lien dans ma bio)
C'est lors d'une de mes promenades nocturnes que je fis la connaissance d'une famille installée depuis la creation des quartiers De Briand et Godissard. Tout comme ma grand-mère, une ancienne, ils me racontèrent avec nostalgie cette époque où chacun vivait en bonne entente avec son voisinage.
Un voisinage qui pouvait faire office de banque, supermarché, crèche, etc. Mais du jour au lendemain, la modernité occidentale chamboula les moeurs d'antan.
Ces quartiers propres, fleuris et conviviaux sont maintenant abonnés par la population et municipalité : manque d'eclairage, accumulation des déchets, meutes de chiens errants, augmentation de la violence, etc.
Ében bondié ki sa ki rivé nou ?
Heureusement en se promenant entres les petites maisons et jardins, un certain charme y opère malgré tout.
Pawol grand moun, disponible sur lafleurcurieuse.fr (lien dans ma bio).
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Plantes médicinales et aromatiques de la Caraïbe de Christiane Portécop est un ouvrage destiné aussi bien aux enseignants qu'aux associations et personnel d'encadrement qui souhaitent realiser un projet relatif aux plantes médicinales. Ce livre interessera sans nul doute un plus large public qui pourra ainsi entreprendre un voyage instructif et formateur dans l'univers du patrimoine caribéen.
Un massage énergétique de @massage_lodisy contre les douleurs, refroidissement ou encore de dégagement, etc vous sera proposé par Christelle.
Jeu exclusivement pour les résidents de l'île de la Guadeloupe.
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Massage de l'Oddisy @massage_lodisy propose des massages thérapeutiques traditionelles "fwotman" en guise de traitement contre les douleurs et refroidissement. Christelle, la practicienne propose également des massages énergétiques de dégagement. Un retour à la tradition qui traite l'homme dans sa globalité : plan physique et plan énergétique.
Un coup de coeur pour le savoir de Christelle, que je vous invite à solliciter en cas de besoin.
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Le plus important à retenir est de toujours prendre du recul par rapport à vos actes. Avant d'accuser l'autre, il savoir s'auto critiquer pour mieux avanver.
La sorcellerie a bon dos, alors que la plupart du temps, le pichon vient de nous même.
N'oubliez pas qu'une plante à toujours deux facettes : chimique et mystique.
Introduction aux pratiques martiniquaises (compatible avec les pratiques guadeloupéennes) est un petit pdf qui delivre quelques bases sur la spiritualité du pays. Disponible sur le site (lien dans la bio)
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Sur le peu de photos disponibles, le roi Béhanzin avait pour habitude de fumer une pipe. Dans le vaudou béninois, la pipe est liée à l'intronisation et aux rituels mystiques de protection de la personne royale. Des feuilles sacrées sont mélangées au tabac pour lui conférer une force surnaturelle. De ce fait, il est impossible d'atteindre le roi lorsqu'il a la pipe aux lèvres.
Hélas, lors de son exil à la Martinique, le roi fit la malencontreuse rencontre de ti Sapito. Un ti fèt chié qui avait osé faire une farce au roi alors que Papa djab en personne évitait le souverain....Antatay ! Heureusement que Man Fortuna, une brave femme passait dans les parages avant le carnage.
Yékrik ! Les boucles d'oreilles de Béhanzin disponible (écrit et audio) sur le site lafleurcurieuse.fr.
Magnifique illustration de @confluence_art_storytale
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C'est lorsque j'ai entamé ma troisième au collège de Tartenson que j'ai su que le fort de Tartenson avait abrité un roi à la Martinique. Aucune trace de lui dans les contes alors que sa présence aurait pu aiguiser notre imagination collective.
Cependant d'après les anciens, on pouvait t'insulter en te disant : "ou ni chivé Béhanzin" car malheureusement à l'époque le cheveux nègre était renié. D'autres m'ont rapporté qu'ils connaissaient untel, yich dewò du roi dotés de quelques particularités. Encore une fois sur cette partie de l'histoire, les mémoires s'estompent.
Rdv ce mercredi pour découvrir un conte sur l'exil du roi dans les bois de la Martinique afin que son passage reste dans nos mémoires.
#martinique #dahomey #benin #histoire #history #sonjé #laquimboiserie #caraïbe #behanzin #blackhistory
J'ai découvert les sosyete à travers la littérature haïtienne. Les auteurs n'hésitaient pas à dénoncer avec un humour piquant, les nombreux pouvoirs et dérives de ce genre de communauté. Entant que maîtres de la nuit, il faut parfois marchander avec eux pour pouvoir circuler en toute sérénité.
Raphlee, jeune écrivaine haïtienne partage donc cette fois-ci sa terrifiante rencontre avec une sosyete dans un katchimen.
Faits insolites en Haïti : Sosyete disponible sur le site lafleurcurieuse.fr (lien dans ma bio)
#mystèrespéyi #haïti #caraïbe
Ce roman trace sans complaisance un portrait plus qu’acide de l’homme politique. Il lance une autre réflexion sur les mythes fondateurs d’Haïti et aborde le sujet tabou des relations entre le pouvoir et les sociétés secrètes.
En effet, sur cette île tout comme les autre, ce ne sont pas les urnes qui régit la politique mais bel et bien les cimetières. Lieu de rencontre entre les politiciens et les sosyete, loup-garou, esprits et d’autre entités nocturnes qui commandent la nuit.
Hannibal Sérafin grand ambitieux politicien est prêt à tout pour devenir le prochain président quitte à laisser Agwe, dieu des eaux koké douze fois sa belle femme sur une barque sacrée. Mais dans cette course effrénée vers le pouvoir, un diable estime qu’il est temps pour lui de sortir de sa montagne pour assouvir sa vengeance.
Heureusement, que la mambo Sorel veille à l’harmonie, tout en rendant fou d’amour et de passion Sonson Pipirit un ancien politicien, en le faisant jouir en haut d’un arbre sacré. Selon lui, la mambo Sorel transformée en loup-garou éveille chaque particules de son corps en le dévorant sur les autels sacrées. Ceux qui feront les offusqués, ne connaissent pas ce genre de plaisir délirant !
Un conflit cosmique, où l’humour est mêlé à un érotisme coloré et fantastique. Encore une belle œuvre de @garyvictor7
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J'étais enceinte gwo bouden et je suis allée un mercredi au cimetière pour fleurir la tombe de mon grand-père maternelle.
Antatay, ma belle mère avait hurlé en brûlant des feuilles car selon elle, le mort pouvait aller dans mon ventre donc se réincarner via ma fille. Et de plus selon elle, il y a des jours précis pour aller au cimetière afin d'être protégée (je ne m'en rapelle plus).
Réincarnation ou pas, elle a beaucoup de point commun avec mon grand-père. Man bien kontan sa.
Ps : quand la femme ne pouvait plus aller travailler dans les champs suite à son accouchement, le voisinage s'arrangeait pour la nourrir afin qu'elle ne manque de rien. Koté ou ka wè sa anko?
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