bon bagay pou kay-la

Bon bagay pou kay-la


Antan lontan, du Diamant à l’anse Couleuvre, les habitants avaient pour habitude de suspendre au faîtage de la case, un sachet dans lequel on mettait de la poussière de charbon, des miettes de pain (pour ne jamais mourir de faim), quelques pièces de franc et du riz pour que l’abondance règne dans la maison.

Autrefois la maison d’habitation était régulièrement lavée avec un mélange de feuillage comprenant de l’arada, bwa kaka et alcali. Il existe aussi ce que l’on appelle le parfumage pour purifier une maison. Pour cela, on se sert de neuf feuilles de fruit à pain en disant : “je ramasse ma chance perdue”.

Quand j’étais petite, ma mère avait pour habitude de jeter son urine du matin devant le pas de la porte. Puis elle placait derrière la porte une calebasse remplit d’eau de mer et de zèb mouton. Elle arrosait le palier et les fenêtres avec les lundis, mercredis et vendredis. Ma mère nous disait que si nous voulions la paix et l’abondance, il fallait tout d’abord protéger…

Man Antoinette – 79 ans, Martinique

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