Le kotoumpavi
On faisait le kotoumpavi avec de la terre travaillée à la main, en lui donnant les dimensions d’un homme. Puis on le recouvrait de feuilles de bananier sèches, en laissant seulement un rosace pour que l’on puisse voir ses yeux. Quand il était terminé, on le traînait pendant des jours sur l’habitation, en chantant en faisant des prières.
Ensuite, on allait à l’embouchure de la rivière et on le brûlait. Quand la fumée arrivait jusqu’aux nuages, elle les crevait et la pluie se mettait à tomber. Ce qui n’avait pas brûlé, la terre pétrie, on le jetait dans la rivière.
Les anciens en avaient fait un pour le béké du Galion (commune de Trinité). Il était désespéré par le manque de pluie. Les plans de canne qui venaient d’être replantés menaçaient de mourir.
Sur l’habitation, il y avait un groupe d’indiens qui venaient d’arriver de Madras et qui n’avaient pas d’endroit pour pratiquer leur religion. Ils allèrent trouver le béké de lui proposèrent de faire tomber la pluie en faisant un kotoumpavi, en échange, ils voulaient la citerne.
L’homme accepta. Quand les indiens réalisèrent le kotoumpavi, il se mit à pleuvoir. Alors le béké tint sa promesse et la citerne devint un temple.
On a fait des kotoumpavi en Martinique jusqu’aux environs de la première guerre mondiale.
Témoignage de Zwazo, prêtre hindou à la Martinique
Laissez un commentaire