
La mort et les rites funéraires chez les antillo-hindous
La mort chez les antillo-hindous revêt plusieurs aspects. Les rites de vie et de mort sont la plupart du temps pris en charge en partie par le catholicisme et en partie par l’hindouisme. L’église se charge du corps, l’âme appartient au défunt.
On peut noter déjà que sur ce dernier point des divergences théologiques profondes peuvent apparaître entre les deux religions sur le conception de l’âme et corps. Pour les antillo-hindous, au delà de la mort physique existe une autre réalité.
Elle relève certes d’une logique qui échappe à beaucoup mais appartient à une théologie fort ancienne existant plus de mille ans avant le christianisme. Au moment de la mort physique, l’âme se libère et va se réincarner. On dit qu’elle transmigre.
L’âme est soumise étroitement à toutes les actions de l’individu dans sa vie. Si elles ont été mauvaises et nuisibles à l’homme, l’âme transmigre dans une vie négative, considérée comme un état transitoire, un purgatoire, soit dans le règne végétal ou animal.
Par contre, si les actions ont été positives, l’âme transmigre dans une autre vie, à un degré supérieur pour continuer l’œuvre commencée, et ainsi de suite, jusqu’à sa libération totale.
Partant de cette croyance, on comprend que le culte des morts ne soit pas une chose négligée.
Il comporte une assise théologique et philosophique hautement symbolique, et à ce sujet, entre le catholicisme et l’hindouisme existe une frontière quasi-inviolable.
D’ailleurs la conception de la mort dans la pure tradition occidentale est totalement inexistante chez les antillo-hindous les plus fervents et les rites funéraires qui avaient tendance à disparaître commencent à renaître aujourd’hui.
En Martinique et en Guadeloupe, le culte des morts porte le nom de sanblanni. Toutefois, il faut distinguer ce culte des rites funéraires qui se pratiquent le jour de la mort et après les funérailles. On peut constater quelques différences entre les îles .
Il existe un rituel funéraire après la mort d’un membre de la famille appelé karmandron ; un culte rendu à chaque anniversaire de la mort d’un membre de la famille, pratiqué seulement en Martinique.
Sanblanni
La pratique de ce culte correspond à la fête de la Toussaint. Beaucoup pensent que le sanblanni est un culte syncrétique né de la rencontre du catholicisme et de l’hindouisme, il n’en est rien. La fête de la Toussaint correspond tout simplement avec la fête des morts et des saints de l’hindouisme, le divali ou dipavali.
A la longue, en effet, il en résulte une déperdition de plus en plus importante de la mémoire collective. Pendant la Toussaint tous les hindous ne font pas de sanblanni. La plupart allument quelques bougies autour de leur maison et récitent quelque prières.
Par exemple, si plusieurs membre d’une famille rêvent qu’un mort se rapelle à leurs souvenirs, il peut s’agir d’une manifestation de mécontentement, alors on lui promet un sanblanni quand arrive le jour de la fête sinon n’importe quel danger peut menacer cette famille.
Ce sentiment d’ailleurs est très partagé en Guadeloupe et en Martinique. Pour le sanblanni on dresse autant d’offrandes qu’il y a de mort dans la famille. Cela permet entre autre d’établir de manière tout à fait symbolique une sorte de généalogie sacrée.
Le culte rendu à chaque anniversaire de la mort d’un parent est pratiqué seulement en Martinique. Il se déroule comme le sanblanni de la Toussaint.
Source:
-L’immigration de l’hindouisme vers les Antilles de Max Sulty et Jocelyn Nagapin
Vous aimerez aussi

Le combat d’Henry Sidambarom

Au-Béro: quartier hindou de Fort de france

Le kotoumpavi

Chacha et Sosso

Les bijoux de Maliemin

L’élément indien de la créolité: une reconstruction identitaire
Mon Instagram
Il ne faut pas croire que la Sirène diamant 💎 est une juste une sirène qui minaude sur son rocher et quu va te bailler de la chance. Awa, comme l`océan il faut descendre dans les profondeurs pour bien comprendre l`essence de son énergie.
Ce lwa est la personnification du charme et des richesses de la mer : c`est à dire l`énergie vitale, la guérison mystique dans tous les domaines de la vie quotidienne. C`est également une énergie pour développer l`intuition/observation. Pouvoirs vivifiante demeurant dans le subconscient.
N`oubliez pas le charme s`opère par l`observation💙
Manbo la Sirène nous enseigne donc la transformation intérieur et le pouvoir de l`intuition. Pour cela il faudra plonger dans les profondeurs de sa propre personne afin de découvrir le pouvoir transformateur qui réside en nous.
Ayibobo
#fokousav #vaudou
À travers notre cercle de parole (en story) sur les différentes thématiques/problématiques qui animent notre quotidien, nous découvrons de jour en jour des philosophes. Des poètes qui nous invitent à nous recentrer sur l`essentiel.
Nos îles regorgent de nombreux talents. C`est donc le début d`une nouvelle rubrique à mon avis.
#tètchapé
"Erzulie Freda (lwa de l`amour) il faut t`associer avec ceux qui protège le ounfò".
Nous pouvons aisément philosopher sur les différentes directions qu`émane cette parole.
Au plus simple : Qui protège le ounfò (temple vaudou) ?
Selon la tradition, les lwa Sobo é Badè qui sont la personnification de l`énergie de la foudre et du vent. ⚡️🌪.
Sur le plan spirituel, la foudre représente les soudaines révélations ou le dévoilement des vérités enfouies. C`est un conducteur. Tandis que le vent symbolise, le souffle divin, le dégagement, les faveurs divines, prendre un cap.
Dans de nombreuses spiritualités ancestrales, un lieu frappé par la foudre est sacré ! Le ounfò est un lieu hautement sacré donc associé à ces lwa.
Symboliquement le coup de foudre est la représentation/manifestation de la puissance divine. La loi de l`Amour est la première loi cosmique et la plus importante. Cette loi est la reconnaissance que tout est né de la même racine/source. Le coeur (associé à l`appareil respiratoire/soufle) est l`organe qui diffuse l`énergie vitale dans le corps tout comme l`amour coule dans toute chose...
Nous devons retrouver le chemin du cœur, écouter l`appel afin de trouver en soi son alignement sacré.
Ayibobo
#vaudou #fokousav
Danbala Wèdo est la personnification de l`énergie du soleil. Le soleil brûle également donc il y a une autre facette de cette énergie soit Danbala laflanbo.
En effet pour créer tout type d`ordre, il faut une énergie ardente flamboyante et intense. Pou mété lòd fok ou fouté dézod !
Quand ta mère a du pousser pour sortir ta grosse tête fwiyapen de sa koukoun, elle a dû puiser dans son feu intérieur pour se donner du balan afin de t`expulser. Mi sé sa !
Danbala laflanbo est la personnification du feu argent, flamboyant et intense pour créer tout type de nouvel ordre. C`est ainsi que toute sorte de révolution individuelle, communautaire, sociale ou politique se produit.
Une energie qui anime ce type de création avec la chaleur du feu brûlant et régénérative 🔥
#vaudou #fokousav
Laissez un commentaire