Remèdes créoles partie 2
Dans les campagnes antillaises, autour de la plus humble case comme dans le jardin créole, hérité des traditions Caraïbe, Africaines, Indiennes et Chinoises, on observe toujours des végétaux cultivés pour leurs vertus médicinales et employés avec succès.
Il est temps de se soigner avec nos rimèd razié comme nos ancêtres dans la mesure du possible, bien évidemment.
Z’annana
Le fruit de l’ananas est le seul fruit renfermant un enzyme protéolytique: la broméline, qui possède la remarquable propriété de dissocier les molécules des protides alimentaires.
Le jus frais d’ananas est donc recommandé aux dyspeptiques pour combattre à la fois l’atonie gastrique, le manque d’appétit et l’insuffisance de suc gastrique des estomacs déficients.
Le jus frais d’ananas serait également le contre-poison des intoxications provoqués par les viandes, les poissons et les fruits de mer (crustacés, crabes, oursins…).
Le jus du fruit vert constitue un gargarisme détersif très efficace contre les maux de gorge. Consommé à jeun, il a une action vermifuge.
Le fruit vert dépouillé de son épiderme, râpé puis utilisé sous forme d’infusion, ou de macération est recommandé contre les coliques hépatiques et néphrétiques.
Bananier
La sève du bananier est astringente, ce qui explique qu’on l’utilise pour arrêter les hémorragies. On prétend que trois gouttes de la sève de la dernière feuille d’un bananier nain, dans une tasse de lait, pendant trois jours, arrêteraient les crises d’asthmes.
Les racines du bananier nain, mélangées à trois racines de cocotier, bouillies, sucrées et prises sous forme de décoction chaude; permettraient de lutter contre les hémorragies.
Appliqué localement, la banane mûre agirait efficacement contre les contusions (coups) à condition que ce cataplasme soit utilisé le plus tôt possible après le traumatisme.
Pour les personnes déprimées, la banane est un puissant reconstituant. Prendre de la façon suivante:
-Écraser une banane bien mûre. Y délayer deux cuillerées à soupe de miel et une cuillerée de crème fraîche Mêler le tout et absorber ce mélange tous les jours, le matin de préférence, pendant huit jours.
Yamm / Igname
Les feuilles de l’igname jaune peuvent être prises en décoction contre les coliques intestinales. Appliquées sur des piqûres de scolopendre, elles apaisent l’inflammation.
Les tubercules aériens (bulbilles) de certaines espèces seraient diurétiques et antidiarrhéiques. On peut également les utiliser en application locale contre les furoncles et les hémorroïdes.
Les tubercules de l’igname sauvage sont utilisés contre les coliques bilieuses et contre les rhumatisme. En Inde, on s’en sert en cataplasme pour panser les ulcères, à raison de 30 g en infusion pour 60 g d’eau à prendre deux fois par jour.
L’igname bouillie, réduite en purée peut être utilisée en cataplasme contre les brûlures qui sont vite soulagées. Ne pas oublier de recouvrir la partie atteinte d’un linge propre.
Renouvelez le pansement 24h après, quand la douleur est soulagée. En peu de temps la plaie se cicatrise. L’huile de coco appliquée par la suite en favorise la guérison.
Bayawond blan / Acacia
Contre la conjonctivite:
-Lavez 2 à 3 feuilles fraîchement cueillies
-Broyez les feuilles pour en extraire le jus
-Mettez 1 à 2 gouttes directement dans l’œil
-Répétez le traitement 3 à 6 fois par jour
Si les symptômes persistent après 3 jours, consultez votre médecin.
Ce remède est déconseillé aux enfants âgés de moins de 5 ans.
Kongo-lala
Contre le refroidissement et rhume:
-Faites bouillir de l’eau (1 tasse = 250 ml)
-Ajoutez 3 ou 5 feuilles lavées et coupées dans la casserole et éteignez le feu
-Couvrez et laissez infuser 10 minutes
-Filtrez la préparation
-Buvez une tasse 3 fois par jour pendant maximum 7 jours.
Si les symptômes persistent après 7 jours, consultez votre médecin.
Ce remède est déconseillé aux femmes enceintes, qui allaitent et aux enfants de moins de 5 ans
Source:
–Plantes médicinales et remèdes créoles de Christian Ouensanga
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