
Mystères et boules de cribiche: tjilot nwè
Evariste Pilon était un jeune inspecteur qui venait de débuter au commissariat de Fort de France. Il était la fierté de sa famille mais aussi de l’île car il était le premier nègre martiniquais à accéder à ce poste. D’habitude ce genre de fonction était réservée aux blancs de la mère secourable la France. Bien qu’il fût major de sa promotion avec tous les éloges de ses instructeurs, la direction lui refilait toujours les petites enquêtes. Tandis que les gros dossiers étaient attribués à ses deux collèges caucasiens Yves et Simon. Mais aujourd’hui, c’était son jour de chance, oui !
Yves étant alité à cause de la dengue et du chikungunya, et Simon en congé chez lui en Normandie, notre Evariste pu enfin enquêter sur son premier meurtre. Yé krik !
Notre inspecteur fut convoqué de bonne heure à la petite plage située juste en bas du Lycée de Bellevue. Il constata le corps inerte d’une jeune femme dont les crabes commençaient déjà à dévorer. Après un examen minutieux du médecin légiste et plusieurs témoignages, l’inconnue se prénommait Claudette Valtant. Son meurtrier l’avait étouffé avec probablement un morceau de tissu en coton de couleur noir au cours de la nuit. Puis l’avait transporté comme un gros sac de poids d’angole jusqu’au bord de la mer.
Claudette habitait au Morne Pichevin dans la case de ses parents. D’ailleurs, ses parents furent surpris que leur fille s’était éclipsée de chez eux au mitant de la nuit. Elle était une jeune femme de 23 ans sans histoire qui travaillait comme secrétaire à la caisse des impôts. Malgré plusieurs interrogatoires de ses parents, connaissances et collègues, Claudette semblait aimer la solitude. En effet, elle n’avait ni ami et ni même de petit-ami. Et notre Evariste commençait à tourner en rond…
La victime n’avait apparemment pas d’ennemie donc serait-ce un meurtre non prémédité ? Avait elle fait une mauvaise rencontre ? Pourquoi elle irait se promener au bord de la plage en pleine nuit ? Peut-être qu’elle se rendait à un rendez-vous ? Mais avec qui ?
Wopapapapa, la tête de notre inspecteur commençait déjà à chauffer. Surtout que la direction le surveillait de près afin de déboucher rapidement le champagne s’il se plantait. Et oui, le bougre devait rapidement boucler cette enquête avant le retour de ses collègues. Néanmoins, il détenait une petite piste : au dire de ses parents, Claudette passait une bonne partie de son temps à la bibliothèque Schoelcher. C’est donc avec détermination que l’inspecteur questionna tout le personnel de la bibliothèque. Hélas aucun employé ne semblait connaître cette fameuse Claudette.
Néanmoins, pendant l’interrogatoire il sentit qu’une certaine bibliothécaire aux seins pulpeux qui semblaient vouloir sortir de son chemisier en savait plus qu’elle ne prétendait. Et qu’elle était disposée à lui en dire un peu plus s’il passait lui rendre visite chez elle. Bien évidemment, notre Evariste accepta dis donc ! Il était certes fiancé à sa Janine mais pas encore marié devant le curé.
De plus, c’était sa première enquête et il devait se donner corps et âme. Mais bon, dans cette circonstance il donna tout son corps et sa semence afin que la bibliothécaire lui confie que Claudette montait souvent dans une Peugeot 404 blanche dont le conducteur était un bel homme.
-Quel genre d’homme ? Béké ? Mulâtre ? Syrien ? Chinois ? questionna t’il épuisé car la madame l’avait siphonné quatre fois de suite.
-Tchip, un beau nègre cooli, oui !
-Ki sa ou di mwen la ? Dépi ki tan nèg ni loto kon sa ? C’était probablement la voiture de son employeur.
C’était les année 60 et sachez mes chers enquêteurs, qu’à cette époque il était rare que le nègre puisse accéder à ce genre de luxe. Son grand luxe était une nouvelle paire de chaussure tous les cinq ans pour aller à la messe Donc il fut facile pour notre inspecteur de retrouver ce fameux nègre cooli, qui charroyait Claudette tous les vendredis apparemment.
Le monsieur se nommait Jacque Cléoste, il habitait à Balata et semblait être un homme qui jobait un peu partout. Hors après quelques instigations, Evariste constata que Jacque Cléoste était bel et bien le propriétaire de cette voiture. Comment diable, il aurait pu s’en payer une malgré ses différents jobs ? Surtout qu’elle était sa relation avec la victime ? Si Claudette cachait leur relation, c’est qu’il devait être forcément louche ? Mais après plusieurs interrogatoires, Mr Cléoste s’entêtait à dire qu’il ne connaissait pas de Claudette Valtant.
Etant un authentique martiniquais, il savait que les meilleures enquêtrices de cette île étaient les commères. Et oui notre emblème national. Notre Evariste savait que le bougre mentait mais il avait aucune preuve concrète. Donc, Il alla à la messe du dimanche matin à l’église de Balata pour repérer les langues qui alimentaient radio bois patate. C’est bien évidemment sur le parvis de l’église que vous pouviez savoir tous les commérages du voisinage. Il repéra la grande matrone de cette assemblée qui se nommait Man Jalta. Il l’interpella afin de lui poser quelques questions. Bien évidemment, la dame parla car elle avait peur que la police se mêle du bizness illégal de son fils.
-Oui, oui, mon chè je connais Jacques Cléoste, il habite avec sa mère dans une maison verte et jaune près d’un fromager. Sa maman Josette est la fille de Mr Perrin, un pêcheur du Vauclin. Mais oui, tu dois connaitre la famille Perrin et blabla…. Bouch mandam-lan pa té ni dimanche. Elle a remonté l’arbre généalogique du bougre, puis elle a parlé des problèmes de dos de la maman, pour rebondir sur son arthrite et continuer sur sa voisine qui volait ses mangues.
N’y tenant plus, l’inspecteur l’interrompit avec rudesse :
-Tjip ! Man pa té mandè’w tou sa ! Je veux juste savoir si Jacques Cléoste fréquente une femme ? Est-ce qu’il a déjà présenté une copine à sa mère ?
-Pas que je sache. C’est un homme célibataire.
-Et depuis quand il a sa voiture ?
-Depuis 8 mois.
-Et cela ne vous a pas choqué ? Comment un bougre comme lui peut se payer ce genre de voiture ?
-Oui au début, on pensait que sa mère avait forcément serrer des billets qu’elle avait grapillé de son défunt époux. Mais nous avons constaté que c’était un cadeau du fils de Monsieur Syrie.
-Monsieur Syrie ?
-Oui, le fils de Monsieur Hajjar, un syrien qui a un magasin au centre-ville.
-Comment vous savez ça ?
-Je le sais car le cousin du demi-frère de la tante maternelle de la nièce de mon mari travaille au garage où il l’a acheté.
Pour quelle raison le fils de Monsieur Hajjar a offert une voiture à Mr Cléoste ? Comment ces deux personnes qui n’évoluent pas dans le même cercle social puisse se fréquenter ? Troublé par cette information, Evariste se rendit à la boutique de Monsieur Hajjar. Elle était située à la rue Arago et affichait une grande pancarte colorée : Bienvenue à la boutique au Mille et une merveille. Ne voulant pas éveiller les soupçons, il décida de se faire passer pour un client. Pendant sa recherche d’une soi-disant nappe pour son hypothétique épouse, il scruta de loin le père Hajjar et son fils Ahmed qui conseillait les clients. Notre inspecteur constata que la plupart des clients était de la gente féminine.
Bon jusqu’à maintenant rien d’étonnant mais le plus étrange, c’est qu’elles achetaient toutes une grosse quantité de culottes noires. D’habitude, les femmes étaient friandes de la nouveauté alors pourquoi se contenter de ses grossières culottes noires en coton ? Surtout que père et fils s’occupaient principalement des acheteuses de culotes. Perplexe, il sortit de la boutique pour interpeller une cliente afin de la questionner sur son achat, mais en guise de réponse elle le gifla violemment en l’injuriant.
Non mais franchement quelle idée de questionner une femme sur sa lingerie, tchip ! Pleins de ressources, il envoya sa fiancée Janine questionner innocemment les clientes de la boutique.
-Mon dieu ma petite, toi qui es vierge tu devrais en acheter, chuchota Octave une fidèle cliente.
-Pourquoi donc ? demanda Janine
-BonDieu Seigneur c’est à cause du dorlis !
-Quel dorlis ?
-Le grand dorlis qui aime profaner le temple sacré des vierges. Il est tellement fort qu’il n’a même pas peur du sel. Mais apparemment les culotes noires semble le rebuter.
-Je ne savais pas qu’il y avait un qui sévissait.
-Tchip ! Ta mère devrait en avoir honte ! Une bonne mère se doit de toujours acheter des culottes noires pour sa fille ! Si ce n’est pas un malotru qui rafle sa fleur se sera probablement un dorlis ! Non mais franchement, Tchip !
Notre Evariste fut troublé par cette révélation. Mais l’autre nouvelle le plongea dans une grande réflexion ! Janine découvrit également que c’était seulement la boutique Mille et une merveille qui vendait ce genre de culotte. Aucune autre boutique de vêtements vendait des culottes noires. Apparemment c’était que la famille Hajjar qui détenait tous les stocks de l’île. Non seulement il avait un meurtre à résoudre mais maintenant il se retrouvait à enquêter sur un dorlis.
Franchement cette affaire prenait une tournure inattendue pour notre jeune inspecteur. Il décida d’interroger Ahmed Hajjar sur sa relation avec Jacque Cléoste, avec un peu de chance il confesserait que son compère fréquentait Claudette. Hélas, le commerçant nia en bloc et le menaça de porter plainte contre lui pour diffamation. Evariste voulait lui brandir la facture d’achat du véhicule mais comme par hasard le garagiste n’en n’avait plus. Donc aucune preuve ! Tonnè ! Le temps passait et la direction commençait à le titiller sur l’avancé de son affaire.
Evariste se rendit tout de même au lolo de Man Chinotte au Terre-Saint-Ville, car c’était le rare lieu où les grandes gens et petits gens pouvaient se rencontrer. Béké, mulâtre, syrien, chinois, nègre, cooli pouvaient boire ensemble sans penser pour une fois à la couleur de peau. Man Chinotte ne voulant pas de problème, lui révéla que Jacque et Ahmed avait pour habitude de boire ensemble. Le plus troublant c’est que les compères lui devaient beaucoup d’argent mais du jour au lendemain ils payèrent toutes leurs dettes. En fouinant un peu partout, l’inspecteur découvrit que le fils Hajjar fût criblé de dette.
Le bougre avait dilapidé l’argent de la famille dans des jeux de cartes et combats de coq. Et subitement par magie il les avait toute épongés. Était-ce un prêt de la communauté syrienne ? Nullement, puisqu’elle semblait en vouloir à la famille Hajjar car elle détenait tout le stock de culottes noires de l’île. Depuis qu’un puissant dorlis visitait les jeunes filles en fleurs, la vente des culottes noires explosa considérablement. Et étant les seuls vendeurs, la famille Hajjar pouvait gonfler sans scrupule les prix. Était-ce grâce aux ventes de culotte que le fils a pu éponger ses dettes ? Sa zot ka pansé ?
Mais quel était donc le lien entre Ahmed, Jacques et Claudette ? Peut-être qu’Evariste s’éparpillait trop ? Devait-il laisser la famille Hajjar et se concentrer sur son seul suspect Jacque Cléoste ?
Tant de question qui lui fracassaient le crâne, notre bougre jouait sa carrière. Il ne lui restait pas beaucoup de temps pour démarquer le coupable. Mais heureusement, le vent tourna pour notre bougre. Un soir de pleine lune, son aïeul décédé, originaire du royaume Dahomey et déporté dans les champs de canne de l’île il y a deux siècles, lui rendait souvent visite en songe.
-Ich mwen, je sens que tu es tracassé.
-Oui papi, j’ai besoin de ton aide pour résoudre cette enquête. Sinon je serai la risée du commissariat.
-Mon fils, tu es un homme très intelligent. Cette fois ci je te laisse te débrouiller pour te prouver de quoi tu es capable. J’ai confiance en toi, je reviendrai prochainement fêter ta victoire.
Et juste après sa conversation en songe, que le bougre se leva en sueur en comprenant enfin le lien entre les deux compères. Man Jalta la commère lui avait dit que la famille Cléoste habitait près d’un fromager, hors le fromager est le lieu privilégié des gens pour cacher leurs peaux afin de faire dorlis. De plus, Ahmed sachant cela en a profité pour acheter tous les stocks de culottes noires afin d’éponger ses dettes. Et en guise de remerciement il avait offert une voiture à Jacque Cléoste. Et que Claudette était forcément liée ! Pour quelle autre raison on la tuerait ? Ils mentaient en disant qu’ils ne connaissaient pas de Claudette Valtant ?
La fin de son enquête était proche mais comment expliquer cela à la direction ? S’il prononçait le mot dorlis au commissariat on se foutrait royalement de sa tronche. Tchip ! De plus il n’avait pas de preuve ! Mais sa bonne étoile brilla de plus belle lorsqu’une dame vint au commissariat lui confesser qu’elle avait vu quelqu’un balancer le corps de Claudette sur la plage.
-Je n’ai rien dis car je ne voulais pas faire affaire avec la police. De plus cela ne me regardait pas, mais depuis ce jour je n’arrive plus à dormir. Et le seul moyen de retrouver mon sommeil c’est de vous dire ce que j’ai vu, confessa le témoin.
-Je vous écoute Madame Vilronce.
-Voilà, j’avais chaud et donc j’ai ouvert ma fenêtre pour laisser l’air passer. Et c’est à ce moment que j’ai vu quelqu’un balancer son corps près de la plage.
-Pouvez-vous me décrire cette personne ?
-Pas vraiment, mais je sais que ce n’était pas un nègre. Hanhan, i té blan !
-Vous avez vu sa voiture ?
-Non je l’ai vu juste balancé le corps et partir en courant.
C’était donc Ahmed qui avait fait le travail ! Il l’avait étouffé avec une culotte noire ! Mais comment l’inculper ? Ce zozo avait un alibi en béton. En effet, Ahmed avait passé toute sa soirée auprès de son épouse Noor. Et ce n’était certainement pas son épouse qui dirait le contraire.
La communauté syrienne était une communauté solidaire. Chacun aidait l’autre sans jamais que la population s’en mêle. Mais depuis la magouille du fils Hajjar, c’était le moment privilégié de délier les langues. De ce fait, Evariste réussit à faire avouer le voisin du couple, qu’Ahmed était sorti de chez lui cette fameuse nuit. Et qu’il lui devait beaucoup d’argent mais au lieu de lui rembourser, il préférait le toiser.
C’était donc une aubaine pour notre inspecteur ! Il fit son rapport à la direction en ne mentionnant pas les aptitudes occultes de Mr Cléoste afin qu’on l’autorise à inculper Ahmed Hajjar pour le meurtre de Claudette Valtant. Surprit par son rapport, la direction accepta en riant sous cape. Depuis quand un syrien perdrait son temps à tuer une négresse ? Alors qu’il l’argent pour payer quelqu’un.
Quel fut leur surprise lorsque pendant l’interrogatoire Ahmed craqua en accusant Mr Cléoste d’avoir tué Claudette car elle connaissait leur entente. Tandis que Mr Cléoste accusait Mr Hajjar d’avoir tué sa fiancée. Tout commença un jour de chaleur dans le bar de Man Chinote. Ahmed sous l’effet du rhum avoua à son compagnon de beuverie ses soucis de dettes.
Tandis que Jacques confessait également ses problèmes d’argent. Et c’est grâce à la puissance du rhum qu’ils mirent en place cette supercherie. Jacques en parla à Claudette afin qu’elle colporte la rumeur au guichet de la caisse des impôts. Et en quelques jours, les stocks de culottes furent liquidés. Mais ayant maintenant beaucoup d’argent et une belle voiture, Jacque ne voyait plus l’intérêt de fréquenter une pauvre fille du Morne Pichevin. Et c’est en l’a larguant que Claudette le menaça de les dénoncer aux clientes de la boutique.
Même si l’un accusait l’autre, le tribunal les condamna sans ménagement afin d’apaiser la colère de la population car bien évidemment, radio bois patate fit son travail en colportant les confessions des compères. Et face à cette supercherie, les mamans en colère commençaient déjà à s’échauffer devant le commissariat. Evariste était heureux d’avoir bouclé son enquête.
Maintenant, la direction n’avait aucune raison de douter de ses capacités d’enquêteur. Comme promis son aïeul vint lui rendre visite en songe afin de célébrer sa réussite. Il était heureux de l’exploit de sa descendance même si la vérité était ailleurs.
En effet, l’aïeul l’avait aidé en visitant discrètement Mme Vilronce en songe afin qu’elle se décide à lui raconter ce qu’elle avait vu. Mais au lieu de dire que la personne avait une forte poitrine tel une femme elle préféra croire que seul un homme pouvait faire ce genre de chose. Si Evariste avait pu voir Noor sans son long voile et ses larges vêtements, il comprendrait assez vite que de loin Noor pouvait fortement ressembler à son époux.
Et oui mes chers enquêteurs, depuis le début Noor était au courant des déboires financiers de son époux qu’elle ne supportait plus. Elle avait accepté par dépit la magouille de son époux avec ce Mr Cléoste afin de retrouver sa stabilité financière. Mais surtout pour que les autres ne la regardent pas de haut en se disant voici la femme de l’homme qui ne rembourse pas ses dettes.
Mais lorsque Claudette menaça de parler, Noor entra dans une grande colère. Il était hors de question de subir les crachats et les moqueries de la population. Sachant que son mari et Jacques étaient juste des grandes gueules, elle attendit que son époux tombe de sommeil pour enfiler ses vêtements et se faufiler à l’extérieur. Elle devait récupérer Claudette pas loin de chez elle comme convenue.
La pauvre fille pensait que Noor allait lui remettre de l’argent pour se taire mais au lieu de billet elle fut étouffée par une culotte noire. La meurtrière avait prévu de balancer son corps à la mer mais prise de panique par son geste elle déposa le corps de sa victime au bord de la plage.
Pendant tout ce temps, elle imaginait qu’elle serait arrêtée pour son crime mais elle fut grandement soulagée lorsque l’inspecteur lui posait uniquement des questions sur l’alibi de son époux. Le couillon était tombé dans le panneau, à coup sûr il accuserait Ahmed de son crime. Et pendant que Ahmed et Jacques se disputaient toujours en prison, Noor prit tous l’argent et s’en alla vivre sa nouvelle vie de femme libre à Miami.
Valérie RODNEY
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Une pause vacance s'impose. J'ai besoin de me reposer et de développer mon écriture et mes idées afin de revenir en forme pour la rentrée. Cependant, je serai toujours active en story et en DM si besoin.
Je vous souhaite de bonnes vacances et rdv à la rentrée pour la suite de notre cheminement 🌺
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C'est lors d'une de mes promenades nocturnes que je fis la connaissance d'une famille installée depuis la creation des quartiers De Briand et Godissard. Tout comme ma grand-mère, une ancienne, ils me racontèrent avec nostalgie cette époque où chacun vivait en bonne entente avec son voisinage.
Un voisinage qui pouvait faire office de banque, supermarché, crèche, etc. Mais du jour au lendemain, la modernité occidentale chamboula les moeurs d'antan.
Ces quartiers propres, fleuris et conviviaux sont maintenant abonnés par la population et municipalité : manque d'eclairage, accumulation des déchets, meutes de chiens errants, augmentation de la violence, etc.
Ében bondié ki sa ki rivé nou ?
Heureusement en se promenant entres les petites maisons et jardins, un certain charme y opère malgré tout.
Pawol grand moun, disponible sur lafleurcurieuse.fr (lien dans ma bio).
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Le plus important à retenir est de toujours prendre du recul par rapport à vos actes. Avant d'accuser l'autre, il savoir s'auto critiquer pour mieux avanver.
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N'oubliez pas qu'une plante à toujours deux facettes : chimique et mystique.
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Sur le peu de photos disponibles, le roi Béhanzin avait pour habitude de fumer une pipe. Dans le vaudou béninois, la pipe est liée à l'intronisation et aux rituels mystiques de protection de la personne royale. Des feuilles sacrées sont mélangées au tabac pour lui conférer une force surnaturelle. De ce fait, il est impossible d'atteindre le roi lorsqu'il a la pipe aux lèvres.
Hélas, lors de son exil à la Martinique, le roi fit la malencontreuse rencontre de ti Sapito. Un ti fèt chié qui avait osé faire une farce au roi alors que Papa djab en personne évitait le souverain....Antatay ! Heureusement que Man Fortuna, une brave femme passait dans les parages avant le carnage.
Yékrik ! Les boucles d'oreilles de Béhanzin disponible (écrit et audio) sur le site lafleurcurieuse.fr.
Magnifique illustration de @confluence_art_storytale
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C'est lorsque j'ai entamé ma troisième au collège de Tartenson que j'ai su que le fort de Tartenson avait abrité un roi à la Martinique. Aucune trace de lui dans les contes alors que sa présence aurait pu aiguiser notre imagination collective.
Cependant d'après les anciens, on pouvait t'insulter en te disant : "ou ni chivé Béhanzin" car malheureusement à l'époque le cheveux nègre était renié. D'autres m'ont rapporté qu'ils connaissaient untel, yich dewò du roi dotés de quelques particularités. Encore une fois sur cette partie de l'histoire, les mémoires s'estompent.
Rdv ce mercredi pour découvrir un conte sur l'exil du roi dans les bois de la Martinique afin que son passage reste dans nos mémoires.
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J'ai découvert les sosyete à travers la littérature haïtienne. Les auteurs n'hésitaient pas à dénoncer avec un humour piquant, les nombreux pouvoirs et dérives de ce genre de communauté. Entant que maîtres de la nuit, il faut parfois marchander avec eux pour pouvoir circuler en toute sérénité.
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Faits insolites en Haïti : Sosyete disponible sur le site lafleurcurieuse.fr (lien dans ma bio)
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Ce roman trace sans complaisance un portrait plus qu’acide de l’homme politique. Il lance une autre réflexion sur les mythes fondateurs d’Haïti et aborde le sujet tabou des relations entre le pouvoir et les sociétés secrètes.
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Hannibal Sérafin grand ambitieux politicien est prêt à tout pour devenir le prochain président quitte à laisser Agwe, dieu des eaux koké douze fois sa belle femme sur une barque sacrée. Mais dans cette course effrénée vers le pouvoir, un diable estime qu’il est temps pour lui de sortir de sa montagne pour assouvir sa vengeance.
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Un conflit cosmique, où l’humour est mêlé à un érotisme coloré et fantastique. Encore une belle œuvre de @garyvictor7
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J'étais enceinte gwo bouden et je suis allée un mercredi au cimetière pour fleurir la tombe de mon grand-père maternelle.
Antatay, ma belle mère avait hurlé en brûlant des feuilles car selon elle, le mort pouvait aller dans mon ventre donc se réincarner via ma fille. Et de plus selon elle, il y a des jours précis pour aller au cimetière afin d'être protégée (je ne m'en rapelle plus).
Réincarnation ou pas, elle a beaucoup de point commun avec mon grand-père. Man bien kontan sa.
Ps : quand la femme ne pouvait plus aller travailler dans les champs suite à son accouchement, le voisinage s'arrangeait pour la nourrir afin qu'elle ne manque de rien. Koté ou ka wè sa anko?
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