Fanm kokot chatou

Fanm kòkot-chatou


Il était 16h30. Jordan roulait à 100 km/h pour rejoindre les routes sinueuses et accidentées qui menaient au Morne Chatrou. A 17h45, il se retrouvait enfin au pied dudit morne. Malgré la prudence que requiert ce genre de chemin et la ravine toute proche, le pied du bougre communiait délibérément avec l’accélérateur.

En effet, Jordan était pressé, très pressé. Il était aussi excité qu’une liqueur de bois bandé car le veinard avait rendez-vous avec Anabelle, sa chérie doudou depuis un petit semestre. C’était la première fois depuis la grève générale de l’île qu’elle était enfin seule à la maison.

A cause des barrages et du manque d’essence, la mère d’Ana préférait rester à la maison. Quant à lui, il se contentait de la compagnie de sa main droite ainsi que des délicieux souvenirs de sa chabine et lui dans des moments torrides toutouni. De quelques vidéos cochonnes aussi. Manzel faisait des choses extraordinaires avec son corps!

Elle avait une façon particulièrement salace de coincer le koko de Jordan entre ses seins, de cracher et de faire son commerce de branlette dite espagnole avec. Son regard clair obscur rendait le membre de l’homme fou de désir. Jordan avait commencé à désespérer… Jusqu’à ce que la juteuse et acrobatique Anabelle se manifeste pour lui signifier sa disponibilité.

Pour son plus grand bonheur, sa belle-mère avait accepté, par on ne sait quel miracle, de prêter main forte au CHUM de la Martinique. Sans tarder, il prit sa voiture et parcouru la route à grande vitesse.
Heureusement pour lui, les radars furent complétement brulés par les manifestants la veille. Il s’était empressé d’acheter quelques packs de bières et bouteilles de rhum; les précieux sésames pour espérer traverser les différents barrages.

Malgré la vision des gros tétés d’Anabelle emprisonnant son kal dans une marre de salive, l’excité se
questionnait sur le paradoxe de certains manifestants.

Ils hurlent contre le monopole du béké et revendiquent la production locale, 100%nègre, alors que ce sont les premiers qui te réclament le rhum appartenant aux békés et l’alcool étranger car oui l’Heineken est une valeur sûre.

Enfin bref, personne ne pouvait ralentir sa course avec son fruit de la passion. La case d’Annabelle était désormais toute proche, il pouvait même déjà sentir son parfum cannelé qu’il affectionnait tant. C’est alors que Jordan découvrit avec surprise un nouveau barrage sur sa route. Paniqué, il fit un coup de volant et termina sa course effrénée dans le razzié en évitant de justesse une méchante collision.

Heureusement pour lui et sa voiture, les dégâts furent minimes. Tout de même, il eut besoin d’aide pour la dégager et qui sait, reprendre la route, car oui il avait faim, terriblement faim et soif de manzel. Il songea à appeler sa chabine qui en réalité était tout près. Hélas, Anabelle n’avait pas encore son permis de conduire.

Personne dans les environs ne semblait se soucier du véhicule qui venait de faire une sortie de route alors Jordan décida d’appeler son compère Rodrigue, un camarade de confiance qui, à coup sûr l’aiderait à sortir de ce pétrin. Étonnamment, Rodrigue arriva rapidement sur les lieux, vaillant comme un coq alors qu’il n’était pas du coin.

Le soleil avait en partie décliné; ne restait que le sommet de son crâne brillant pour permettre de distinguer les alentours et ainsi permettre aux deux compères de remorquer la voiture. La route était déserte, pourtant réputée lieu de passage fréquent des habitants.

Jordan s’apprêtait à questionner Rodrigue sur sa provenance lorsqu’ils entendirent un bruit bizarre dans le razié :
-Oh ki sa ki la ?! » Cria Jordan
-Pa pè an ti mangouste. » Rétorqua son ami.

Au moment où Rodrigue répondit aux inquiétudes de son compère, leurs regards furent happés par un spectacle comme on en voit que dans les films d’épouvante. Un gros coq aux plumes noires trottinait sur une patte. Le plus inquiétant est qu’il semblait ne pas avoir d’yeux, ni même les traces de globes oculaires passés qui lui auraient été arrachés. Rien.

La tremblade tomba blogodo sur les bougres. Néanmoins Jordan réussit à articuler :
-Frère, man pa fou ?
-Awa sé bien sa nou ka wè la.

Entre crainte et curiosité, ils semblaient vouloir en savoir plus sur l’animal qui même s’il était surprenant de par son physique n’avait rien d’agressif.
-Man sav fok-nou pati, mè man bizwen sav koté sa soti.
-Wa sav papo, an nou.

Les deux jeunes hommes décidèrent de suivre l’étrange coq malgré les avertissements de la vieillesse face à ce genre de manifestation. En dépit de leur peur, ils se sentirent protégés par leurs médailles de baptême qui avaient trempé dans de l’eau de mer puis avaient été enterrées quelques jours au cimetière.

Le mystérieux coq les mena à un petit morne sur le morne dont Jordan ignorait l’existence.
-Dépi tan-an man ka vini isi ya man pa janmen wè mòn ta-la.

Brûlés par la curiosité, ils grimpèrent le morne toujours au talon du coq an pat et y découvrirent une petite case dont les fenêtres et la porte d’entrée étaient grandes ouvertes. Le coq sautilla vers la case pour s’y engouffrer.
-Kaz djables ki la, chuchota Rodrigue.
-Fok nou gadé pou sav.

Une forte odeur sucrée émana de la maison. Elle éveilla aussitôt l’entrejambe des compères. La raison venait de se faire asphyxier à son insu. A travers la fenêtre, ils virent une espèce belle jeune femme. Le genre de beauté qu’on ne trouve plus depuis longtemps. Sa peau couleur chocolat communion luisait sous la pulpe dégoulinante d’un morceau de goyave.

L’enivrante inconnue frottait avec sensualité et délicatesse son corps nu debout dans son salon. Elle prenait soin de bien badigeonner le bout de ses seins ainsi que ses cuisses charnues et moelleuses comme un bon pain au beurre. Les deux amis d’enfance furent estebekwé et bandé face à ce spectacle en sons, images et odeurs.

La dame fredonnait un air de Mabelo. Jordan, aux yeux écarquillés ne savait plus quoi faire de son corps, devait-il se présenter ou au contraire fuir. Malgré son envie, il ne voulait pas passer pour un pervers qui zieutait une femme seule. Seulement, au moment de partir alors qu’il rallait Rodrigue, la croquante les
interpella :
-Jordan et Rodrigue, ne soyez pas timides. Je sais que vous mourez d’envie de me gouter. Donnez vous la peine d’entrer!

Et encore une fois, au lieu d’écouter la sagesse de la vieillesse, ils allèrent à la rencontre de cette douce voix ensorcelante.
-Vous, vous… Vous nous connaissez ? balbutia Rodrigue.
-Foutre que je vous connais! D’ailleurs je connais tous vos secrets. Mais surtout, je sais comment vous koké.

Elle s’avança en roulant des hanches vers Jordan, ce qui manqua de l’achever sur place puis elle se cambra vers lui afin de lui susurrer aux oreilles :
-Lorsque ton ami est venu te dépanner, tu fus étonné de sa rapidité pour venir à toi
hein?

Jordan leva les sourcils.

-Eh bien, sache qu’il kokè! Je l’ai regardé koké cet après midi! Et Diable qu’il faisait ça bien! C’était splendide!

La créature en tenue d’Eve était enjouée et excitée par son récit.
-Elle était à quatre pattes devant son miroir avec ses gros tétés qui applaudissaient alors qu’il la martelait de coups de reins rachés. Oui, c’était chaud. Il était tout de même frustré notre Rodrigue. Tu sais pourquoi?

Jordan ne répondit pas et la fée Peur Bander poursuivit.
-Anabelle lui a interdit de taper sur ses fesses de chabine pour qu’elle n’ait aucune marque à ton arrivée. Ma foi, aujourd’hui, elle n’a pas simulé. L’orgasme était réel. Ça m’a fait jouir aussi tu sais… Mais jouir affame ma bête Jordan…

Le visage de la femme se ferma sur ces derniers mots. Elle baissa la tête et des larmes se mirent à couler. Aussitôt Rodrigue se liquéfia sur place, à cet instant il savait qu’il avait en face de lui la diablesse en personne. Mais eu lieu de fuir, Jordan sauta sur lui avec un mélange de haine et de déception.

-Ou sé an isalop ! Tu n’as jamais été mon frère ! hurla Jordan.

Alors qu’ils se bagarraient dans le salon, la belle inconnu tristounette s’en alla dans sa chambre. Elle s’allongea sur le dos et plia ses genoux afin de bien écarter ses cuisses appétissantes.
-Battez vous si vous le souhaitez, mais sachez que vous pouvez faire mieux, annonça l’enivrante. Venez me gouter! Laissez ma bête vous manger.

Le spectacle qu’elle offrait sur son grand lit à baldaquins, voltigea toute la haine de Jordan envers son camarade. Entre les cuisses de cette femme vivait une fleur. Une fleur de chair qui gonflait, une fleur de chair qui respirait, coulait et chuchotait. Une chair en fleur qui, affamée, diffusait un parfum irrésistible. Ses pétales bougeaient seuls et la sève du désir diabolique glissait jusqu’à son anus.
-Fok nou pati, c’est une diablesse! Murmura Rodrigue.

Mais encore une fois, au lieu d’écouter les avertissements de la vieillesse, les compères choisirent de se diriger vers la chambre. Ababa devant cette femme.Anabelle pa té vo ayen anko.

Ils s’installèrent autour d’elle comme des disciples et, alors que Rodrigue se montrait timide, Jordan avait déjà plongé son visage dans la coucoune de chair chocolatée, fou d’envie. Elle avait un gout de goyave, de cacao et de cannelle. Il sentait ses lèvres gonfler dans sa bouche, y frottait son nez, son front comme s’il voulait être aspiré par elle.

D’une moue alléchante notre diablesse attira Rodrigue à ses lèvres. Dans un bécot enchanteur il senti son âme vaciller. Subitement il voulut entrer en elle. C’était vital. Il devait se remplir d’elle, rentrer sous son épiderme être dans ses veines. Il mit son pénis dans sa bouche.

Jordan qui s’était engouffré dans l’antre de la femme avec son coco, éjacula. Très vite. Très intensément. Ce fut fatal. Et c’est dans une épopée buccale douce et chaude que Rodrigue jouit d’une force surnaturelle. Il connut le même sort que son acolyte.

La bête se léchait les babines. Ses lèvres, tentacules charnues reprirent leur place entre les cuisses de la femme et un pet vaginal en guise de rot sonna le début de la digestion. Son coq, amateur de chair humaine se chargerait de faire disparaitre les corps.

Ce fut lors de cette nuit fraîche et étoilée, que moururent d’extase les deux camarades d’enfance. Leurs âmes se détachèrent de leur corps pour se rendre vers l’au-delà des esprits pures, tellement la jouissance était puissante. Ceux qui avaient eu l’opportunité de briser leur cycle karmique.

Depuis ce jour, la légende de la fanm kòkot-chatou prit chaire dans les légendes de la Martinique.

Texte coécrit par Valérie RODNEY aka lafleurcurieuse et yummymq

Si vous avez aimé notre conte épicé, vous pouvez dévorer Lasirèn notre deuxième projet.


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3 commentaires pour “Fanm kòkot-chatou”

  1. Bjr
    Magnifique. J adore

  2. Ahurissant,j’aime😍😍😍😍

  3. Entre piment et miel…
    Doux et piquant : délicieux.

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