Bassin Zombi

Bassin Zombi


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Moi, je connais personne connaissant une personne qui connait quelqu’un qui lui a dit que ! Ce que je sais, vient de moi-même ! Et, je sais ce que je sais, sans interférence sur la ligne et croyez-moi, il n’y aura pas besoin de démenti.

Fout ! Ce n’est pas de ma faute han, mais à chaque fois que mon bonda passe devant un mako, il parle pour moi. Et si je lui permets de voir le reste, sans affaire de robe, sans affaire de culotte, non seulement il parle, il déparle, il s’évanouit, il ressuscite et il reparle. C’est ainsi que je découvris la vraie histoire du Bassin Zombi du Diamant. Pas cette histoire où une dame fut tjenbwazé par sa voisine ! Hanhan ! Tjip! Déjà pour commencer, toi-même-là connaissais tu l’existence de ce bassin han ?

Kouté bien ! Yékrik !

A l’époque où ton papi tétait toujours les seins de sa mère, ce bassin était très réputé pour sa profondeur mais surtout pour le zombi qui s’y cachait. Un fouteur de merde qui pouvait t’attirer vers son tombeau. Et oui effet si tu passais dans les parages, le isalop s’arrangeait pour t’envoyer des roches afin de te diriger vers son bassin. Mais si tu étais un major ou une majorine, les arbres aux alentours se déplaçaient flap devant tes yeux pour te barrer le chemin.

Ah oui, ce zombi-là était une sakré saloperi !  Bon nombre de personnes furent noyés dans ses eaux.

Mais un jour Julius, un espèce de mâle nègre aussi beau que l’Eternel mais aussi féroce que Papa Djab en avait foutrement marre de ce zombi. A cause de ce isalop, il devait perdre son temp à faire un grand détour sous le méchant soleil. Ah oui soley-la pa ka fè lafèt épi’w !

Le bougre arrivait donc en sueur chez sa manzel alors que le matin il avait bien récurer et parfumer tout son corps. Pas le temps de se rafraîchir, car Manzel Eulalie avait faim et soif de misié. Way ! Elle sautait déjà sur lui pour le manger, le sucer comme un mango et le vider comme une noix de coco.

Faut dire que même si mussieu Julius repartait fébrile et titubait, il en voulait toujours plus. Oui oui, mussieu voulait manger alé pou viré le bonda bien assaisonné de manzel. Pour cela, il fallait que le bougre mate une bonne fois pour toute ce zombi fouteur de merde.

De ce fait, il consulta un vieil oncle de la commune du Marin qui avait une main sale et une autre propre. Ah oui camarade, aussi propre que les figurines de la Vierge Marie des mamans antillaises posées bien comme il faut sur le napperon de la commode han.

Son oncle lui enseigna l’art et la manière de dompter les oumékou, des entités rebelles issues des caraïbes qui terrorisaient les marins. Tout content, notre compère approcha le bassin comme un major. Puis il but cul sec une fiole de ouïcou tjenbwazé, une boisson alcoolisée à base de patate douce et de cassaves.

Des spasmes à son estomac, le contorsionnèrent dans tous les sens. Boug-la té ka dansé ! Mais quelques secondes plus tard, il vomit wap wap un oumékou. Celui-ci avait pour but de déloger le zombi afin qu’il s’enfonce un peu plus dans les bois.

Satisfait, il s’en alla vers la case d’Eulalie en espérant que son mari fut absent. Après son manjé plézi, le sommeil tomba méchamment sur Julius allongé dans sa case. Mais pendant son profond sommeil, le zombi en profita pour le visiter afin de lui conter l’origine de sa méchanceté.

Yémistikrik !

Dans le voisinage vivait Monsieur Calixte, un brave menuisier qui élevait les meilleurs taureaux de l’île. Il les bichonnait, les cajolait afin d’être vendus à prix d’or. Son préféré se nommait Gwo Koko car il avait en effet une grosse paire de testicule.

D’ailleurs un béké était prêt à payer le triple de son prix. Bien évidemment, Monsieur Calixte accepta car il voulait offrir un grand mariage à sa famille cadette. Mais mes makre, le matin du jour du payement, Monsieur Calixte découvrit avec effroi que sa plus belle bête était morte et dépourvu de ses attributs. Ce massacre l’affligea profondément, il maudit tout le monde tout en ruminant sa perte.

Malgré son argent et son réseau il n’arrivait pas à débusquer le malfaiteur, jusqu’au jour où le pire arriva. Quelques mois après l’incident, sa voisine Man Tanaz vint à sa rencontre pour tout lui raconter. Apparemment, son mari Anasthase avait coupé les testicules de son taureau pour préparer le plus puissant aphrodisiaque de l’île. 

Pour y parvenir, la veille de Pâques, Anasthase avait attendris et mis au four les testicules pendant quelques heures. Puis il les avait fait bénir par un prêtre le dimanche de Pâques. Man Tanaz pensait naïvement qu’elle aurait bénéficié de la puissance et l’énergie de son mari. Hahaha ! Piès!

Au lieu de la faire crier, Anasthase était allé travailler et tailler wapap le corps de Gertrude, la femme de Monsieur Calixte. Cette découverte zombifia flap sur place le pauvre homme, tellement qu’il était choqué! Même la mort n’aura pas pu le délivrer. C’est ainsi que le zombi noya Anasthase et y emprisonna sa mélancolie et colère dans le bassin.

Les larmes jaillirent des yeux de Julius car il comprenait les méfaits de ce zombi. En effet, ce pauvre homme ne pouvait guère se reposer en toute sérénité. Plein de compassion, il rappela à l’ordre l’oumékou et s’arrangea pour que le zombi soit accueilli par les esprits des bois.

En espérant qu’il puisse bambocher alé pou viré avec eux et ti sapoti. Puis mussieu Julius décida de ne plus rendre visite à Eulalie, par solidarité masculine. Maintenant célibataire, il cherche à tout prix à nous marier devant le curé. Tjip ! Comme si moi la makrel j’allais me ranger. Bétiz !

Valérie RODNEY


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