god loves Haïti

God loves Haïti

Roman caribéen
Dimitry Elias Léger
Parution en 2021

“En trente-cinq secondes, plus de 200 000 habitants de l’île d’Haïti sont morts et près d’un million et demi sont jetés à la rue. Un terrible tremblement de terre a frappé et ravagé ce pays déjà miné par la pauvreté et la faiblesse de ses infrastructures.

Au milieu de ce chaos va prendre place un triangle amoureux avec une Première dame adultère en quête de rédemption, un président de la République cocu qui va reprendre courage et un businessman expatrié arrogant qui deviendra humanitaire malgré lui.

Ce magnifique roman, salué par la presse américaine, nous plonge tout à la fois dans une comédie romantique, mais aussi dans l’enfer du séisme dévastateur de 2010, ainsi que dans le quotidien d’un pays fier de son indépendance chèrement acquise et que les puissances française et américaine continuent, chacune à leur manière, à lui faire payer.”

Mon avis

J’ai adoré ce livre du début jusqu’à la fin ! Ce livre est un bijou de la littérature haïtienne !

L’auteur nous plonge dans le terrible goudougoudou qui a meurtri son île à travers trois personnages qui pour ma part fut un choix audacieux. Un président sexagénaire qui exécute les ordres de son patron américain tout en combattant tant bien que mal le vice et la corruption de ces prédécesseurs . Mais par miracle à travers la tragédie qui plongea la capitale dans le chaos, il trouvera la force de faire honneur à son peuple en lui donnant le meilleur de lui même, et qui sait à la clef sa propre rédemption. Cet évènement secoua également les sentiments de Natasha, la jeune première dame fraîchement mariée. Face à la volonté et bravoure de son mari, devait elle se sentir coupable de le cocufier ? Ou arrêter cette mascarade de première dame afin d’aimer librement son amant? Son amant Alain, un jeune et charismatique entrepreneur qui au lieu d’assumer son amour préféra la laisser convoler vers la richesse et la sécurité. Est ce donc ça, la véritable preuve d’amour?

Par sa plume, nous pouvons aisément vivre et ressentir la mort, la destruction, le chagrin ponctués d’une grande bouffé d’optimiste qui prouvera encore une fois la grande force d’esprit du peuple Haïtien. L’auteur en profitera également pour établir une critique pertinente et constructive sur la politique gangrénée par la corruption. Notamment à travers un passage que j’ai trouvé hilarant et insolent, où les présidents haïtien se retrouvaient au porte du Paradis afin de rendre des comptes à un ange Saint-Pierre, très pointilleux sur les protocoles.

Les femmes haïtiennes et leur volonté de fer m’ont mystifié comme personne, même si elles ont mystifié mon père, son père, et son père, et le père avant lui. Nous, les hommes, nous débattons. Les femmes agissent. Nous chantons. Elles fabriquent les tambours. Nous tergiversons, mon Dieu, nous tergiversons. Elles construisent.

Mon père m’a dit un jour que si l’une d’elles m’accordait une once de chaleur, il fallait m’accrocher à ses hanches puissantes et ne jamais les lâcher ni les blesser. Et mon père avait raison.


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Je suis heureuse de vous annoncer la sortie prochaine (01 octobre) de mon deuxième roman Sen déyè Djab aux éditions @jets_dencre 🥳.

Dans un délire humoristique, philosophique, sarcastique et initiatique j`ai voulu retranscrire la bible Martiniquaise.

Et oui la bible en soumsoum qui se conte sans jamais se révéler au grand jour à travers les évangiles de Soraya et de Man Joliba. En effet, la femme a toute sa place dans notre histoire rocambolesque.

Disponible en librairie.

#livres #littérature #caraïbe #livrespeyi #booklover
#book #litteraturecaribeenne
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403 24

Je n`oublierai jamais la manière dont le monde s`est ouvert quand ma mère nous a offert notre premier ordinateur avec une connection internet.

À l`époque c`était une revolution pour une jeune ado caribéenne qui n`avait pas vraiment voyagé. Maintenant tout le monde a accès à l`information et pourtant nou pa ka pran tan-an pou fè tounen lespri nou.

Nous n`avons plus besoin de trimer dans notre jardin créole pour faire pousser notre manjé. Tuer le cochon ou les poules le samedi pour avoir notre stock de viande. Ni prendre des sentiers battus pour nous rendre à l`école.

On peut dire que certains aspects de note vie sont plus facile, est ce pour autant nous utilisons ce temps libre pou fè tounen lespri nou ?

Malheureusement pour beaucoup awa sé yen ki pété bonb. An lafèt, wélélé ki pa ka fini. À l`heure actuelle, nous avons l`opportunité de faire les deux. Hélas, nous ne savons plus doser pour un certain équilibre.

C`est donc par cette gymnastique de l`équilibre que tourne cette page. Des posts/story pour la réflexion et d`autres pour le bordel. Mé menm lè ou ka pété bonb fok ou konprann sa ki ni déyè sa.

Mi sé sa...

#fokousav
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