tjenbwa

Fok-ou sav : le tjenbwa/kenbwa


Le tjenbwa est une branche du vodu caribéen (un macadam de plusieurs spiritualité ancestrales) dans les petites Antilles françaises qui s’est articulée par la suite avec le christianisme, puis avec l’hindouisme et le bouddhisme (pour certains).

Les divers enseignements du tjenbwa se font anba fey dans la famille ou sous l’autorité d’un tjenbwazè, guérisseur (mento), d’une communauté ou même d’un défunt en rêve.

Sainte-Radegonde
Saint-Gérard
Manman dlo
Papa Djab
Papa Bondié, etc

Sen adan tout sos ! Poutji ?

Mon chè, l’église a bien fait son travail grâce à l’évengélisation sous contrainte : baptême forcé, fouet et bourrage de crâne (vini di mwen si sa pa vré ében !). De ce fait, nos aïeux ont du camoufler leur pratiques sous couvert des cultes catholiques. Malheureusement avec le temps, les descendants ne savent plus faire la différence entre catholicisme et culte ancestrale.

Ekzanp

  • Le ben démaré à la fin d’année n’est pas un rite chrétien. C’est un dérivé de la Makaya (vodu haïtien).
  • Se soigner en priant un saint et en buvant des tisanes composées de trois feuilles (trois fois par jour) pendant neuf jours (neuvaine) est un rituel ancestrale dont la numérologie chrétienne s’est greffée (et encore au premier abord…sa ki sav sav).

Bien évidemment, l’église, les contes, légendes et les charlatans se sont évertués à donner une mauvaise image du tjenbwa.

Né et formé dans la résistance, il a traversé l’histoire antillaise et ses ruptures. Ni l’abolition de l’esclavage, ni la départementalisation, ni la montée des revendications nationales n’ont réussi à le détruire. Renvoyant dos à dos les unes et les autres dans le même refus de schématisme et de sectarisme, le quimbois vit la nuit dans les bois, et le cas échéant, se montre en plein jour.

Dieu en exil de Simone Henry Valmore

Atjelman,

Le matin nous allons à la messe. Puis servir les divinités hindoues et la nuit, consulter un tjenbwazè.Pour survivre aux tragédies qui se déroulaient sous nos yeux, il fallait s’adapter. Les spiritualités ancestrales n’étaient pas figées. Elles se mouvaient selon l’environnement et les échanges. Cependant avec le déracinement et l’assimilation, nous avons conservé cette mouvance mais au profit du christianisme.

“C’est dommage, car dans les petites Antilles françaises, plein de personnes possèdent des dons et facultés pour la divination. Isolées et livrées à eux même, ces facultés ne sont pas exploités pour la communauté et la transmission. Chacun est dans son coin en train de faire ses djendjen à l’église par habitude sans vraiment sentir les vibrations dans le nannan, tjip.”

M. Pikouli – 87 ans- Martinique

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