
Eugène Mona
Eugène Mona l’artiste Martiniquais aux pieds nus, de son vrai nom Georges Nilecam est un auteur-compositeur-interprète et flûtiste de la Martinique, Artiste phare de la musique antillaise. Fils de musicien, il grandit dans cet univers et se fit remarquer en remportant un concours de chant créole à l’âge de 15 ans.
Eugène MONA apprend la musique auprès de son père accordéoniste, tout en s’initiant au chant et à la danse. Révélé en 1968 lors d’un concours de chanson créole, Eugène s’engage, dès le début de sa carrière, sur le chemin de la musique traditionnelle, héritée des campagnes martiniquaises.
En 1973, son premier album BWA BRILÉ, rencontre un grand succès auprès des médias et du public. Son succès grandira au fil des ans auprès d’un public multi-générationnel qui reconnaissait en Eugène MONA le digne successeur de tous les piliers de la musique traditionnelle martiniquaise : Ti-Émile, Vava, Didi, auprès desquels il avait beaucoup appris. C’est d’ailleurs auprès de Max Cilla, qui perfectionne son maniement de la flûte.
L’originalité de sa musique réside en une rencontre créative entre le chœur poly-rythmique des percussions traditionnelles (tanbou bèlè, tanboudibas, tibwa, chacha, triangle), et les instruments mélodiques modernes tels que la basse, la guitare ou le clavier. Cette orchestration nouvelle des instruments traditionnels, alliée aux apports modernes, donnaient à la musique d’Eugène MONA un style unique.
Il accordait également les rythmes martiniquais de la biguine, de la mazurka, du bèlè, à ceux de la Caraïbe, comme le calypso, et même de l’Amérique, comme le blues, ou le negro-spiritual. Ce mariage s’entend nettement sur son dernier album « Blan Manjé » (1990).
Les paroles de ses chansons font également sa force : ses textes sont autant de messages qui veulent « provoquer la réflexion chez les auditeurs, les informer, et les édifier » (Dominique Cyrille, Maestro Créole).
Les chansons d’Eugène MONA se nourrissent de beaucoup d’images et de paraboles, et sont rarement à prendre au premier degré. C’est au-delà de ses mots qu’il faut creuser, pour arriver à la source du vrai message qu’il voulait transmettre.
Certains thèmes l’inspirent particulièrement : la défense du patrimoine (Tanbou séryé, Mango vè-a), la dénonciation des injustices (ralé ralé’y, bwa brilé, bibon dachine, yo lé’w touni an tèt, misyé kriminel, pa touché lou-a, etc.), la satire sociale ou politique (mi mwen mi ou, ma maman m’a dit, mi bach, etc.)
Homme de foi, Eugène MONA exprimait souvent dans ses chansons sa quête de spiritualité, en replaçant l’homme face à sa propre nature, face à la Nature, à la vie, à la Lumière (Tant pis pour moi, Agoulou sé lanmò, Energie vibration positive, Oui je finirai, etc.)
La quête spirituelle, liée à un contact rapproché avec la Nature, occupait une grande partie de sa vie. Avec son ami musicien Pierre-Louis Michalon, il consacrait de longs moments à la méditation et à la prière. Chanter, jouer, étaient pour lui une mission sacrée et divine. Il puisait son énergie de la Terre qu’il vénérait tant qu’il refusait de porter des chaussures (d’où son surnom de l’homme aux pieds nus).
Né le 13 juillet 1943 au Vauclin (Martinique) il décède brutalement le 21 septembre 1991, à l’âge de 48 ans d’une congestion cérébrale, à la suite d’une altercation verbale avec un voisin au Morne Calebasse, un quartier de Fort-de-France (Martinique).
« Le matin du 21 septembre, le chanteur au pieds nus conduisait une amie à l’hôpital, quand il traversa le terrain d’un voisin qui l’a mal pris. Eugène Mona aussi, qui s’énerve pour la dernière fois ». (Libération)
En apprenant la nouvelle, la Martinique est stupéfaite et pleure Eugène MONA comme un héros perdu. Ses obsèques bloquent la Martinique du Marigot au Vauclin en passant par Fort-de-France pendant plusieurs heures. Un cortège de tambours et de flûtes accompagne la procession. Dans des veillées mortuaires, le pays entier pleure son nègre authentique disparu, avec son dernier refrain en tête :
« Lé moniman yo ké ritapé yo, lé èstati yo ké déplasé yo, An tjè félé pa fasil pou djéri, mé sa ki sav sav, sa ki pa sav pa sav… »
Source:
–Rétrovision972
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Les contes et légendes font partie de notre tradition orale. Mais connaissons nous vraiment l'étendue des dégâts provoquée par la christianisation ? Il faudrait sans doute revisiter certains de nos contes...
#laquimboiserie #fromager #sonjé #antilles #contespeyi #martinique #guadeloupe #haiti #caraïbe #caribbeanlife
Petite introduction à notre médecine traditionnelle antillaise afin de valoriser notre héritage. Bien évidemment, cela peut différer selon les îles car les Antilles ne se résument pas qu'aux îles colonisées par la Fwans.
Si vous avez un lopin de terre, plantez et cessez de faire la guerre aux mauvaises herbes. Les mauvaise herbes comme ils disent sont essentiels dans notre pharmacopée !
Et si vous connaissez un guérisseur, tendez bien l'oreille pour enregistrer ses secrets pour que la transmission perdure. Notre avenir est dans notre jardin karayib !
Un grand merci aux travaux de Christiane Bougerol qui a enquêté sur nos us et coutumes afin de les préserver🌺.
Belle illustration de @confluence_art_storytale
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J'ai écrit ce texte il y a quelques mois quand j'ai commencé à apprendre les chansons de la prière dyo. Une longue et vibrante prière qui relate notre histoire avec son lot de souffrance mais aussi d'espoir.
On cherche ailleurs alors que tout est là devant nous et en nous. Sonjé, yo lé wè'w touni an tèt !
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Save the date !
Vous êtes de plus en plus nombreux à me reclamer un live pour expliquer mon parcours spirituel et surtout mon affinité avec le vodu haïtien.
Comme dit certains : pourquoi le vodu haïtien ? En 2023, les gens sont toujours choqués mais bon dapré yo hein 🤣.
Du coup, je ne peux plus faire la sauvage qui disait awa 😅. Faut bien que j'ouvre un peu ma bouche afin de mieux partager car en verité notre transmission est orale.
À vendredi 🌺
Je ne pouvais plus hurler haut et fort qu'il fallait dédiaboliser nos pratiques ancestrales, renouer avec nos ancêtres, renouer avec notre histoire caribéenne, etc sans m'initier dans le vodu haïtien.
Même si je faisais un travail de pédagogie, je me sentais de moins en moins légitime car je n'étais pas intiée... oui j'avais un autel, etc mais je n'avais encore vécu le nannan des choses. Du concret, du palpable, bref man viv li !
Merci Manbo Rosmy de m'avoir permis d'accéder au grade d'hounsi. Prochaine étape Haïti mais man poko paré 😅. En tout cas avec du recul, c'est là que je comprends mieux le pourquoi du comment de mon cheminement.
Les signes étaient déjà là, c'est juste que je n'avais pas encore la connaissance pour les comprendre. À l'heure d'aujourd'hui, je ne peux pas dire que les lwa n'existent pas, awa ! Et je ne peux plus me cacher.
Ayibobo
Les susceptibles comme la plante marie honte, ne perdez pas votre temps à vous emporter en commentaire ou en DM. Mwen san fouté car de temps en temps, il faut savoir prendre du recul et accepter nos défauts pour mieux avancer. La vie paradisiaque sous les cocotiers est une illusion pour bon nombre d'entre nous. Oui oui, c'est une realité même si certains trompent les makrel avec l'audi ou en paradant dans les soirées.
Bien entendu, je vois de loin ceux qui vont dire ki sa nou pé fè ? Depuis le temps que les gens en parlent et c'est maintenant que tu te poses la question ? Srx ? Tu vas au sud de l'île sans y voir le problème ? Tjip !
Bref man té ni sa pou di zot. Moi même là je vais lâcher prise lors de ma retraite spirituelle tant souhaitée. En espérant, que mes aïeux pourront plus facilement venir me voir pour enfin me communiquer la recette du parfum attrape un job afin d'aider Math la galère 🥴.
PS : les témoignages sont réels, j'ai juste changé le nom de certains surtout celui de Sonia la DRH, an bwabwa ki la (ou pa kontan ? Mwen san fouté !)
#martinique #guadeloupe #antilles #caraïbe #politique #retouropéyi #martiniquaise #martiniquais
Les milans du voisinage m'ont rapporté le gros cancan entre un jeune homme et son beau-père suite à un hématome cérébral de la mère..
Les mauvaises langues disaient que c'était parceque la tête de brave femme tapait trop souvent blo contre la tête de lit 🤣. Pour sûr, malgré les saignement dans la calbèche et les avertissements du neurologue, la dame ne voulait surtout pas arrêter son commerce avec son jeune et vigoureux époux. Hanhan piès !
"Mourir dans l'évanouissement de félicité de koko et de langue est la meilleure mort tonnè !" Disait elle à ses copines sur le parvis de l'église.
Pendant ce temps, le bruit dérangeait le sommeil du fils dans la chambre avoisinante qui malheureusement devait se battre entre une bande pas catholique ou un gwo pléré...
Sé mwen ki ka manjé lanbi manman'w disponible sur le site (lien dans ma bio) et en Podcast (Parole d'une commère caribéenne) sur Spotify, Soudcloud, Deezer, Amazon music.
Illustration bien comme il faut de @confluence_art_storytale
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La Box Mystère est enfin disponible en précommande sur le site lafleurcurieuse.fr (lien dans ma bio).
Dans cette box vous retrouverez des livres pou ba zot bon frison lannuit. Mais fort heureusement, vous pourrez compter sur votre bougie patate douce pimentée pour vous éclairer et même apaiser lors de vos insomnies 🤣.
Si rupture de stock et que vous en voulez une, n'hésitez pas à me contacter en DM 😉.
Ps : si reception avant la date la box sera envoyée.
#lecture #lire #book #books #instabook #litteraturecaribeenne
Je vous souhaite de bonnes vacances de Carnaval 🥳.
Je vous donne rdv à partir du 6 mars, le temps pour moi de souffler un peu et de préparer bien comme il faut la suite de mes projets.
Le réapprovisionnement des livres surtout de Sé vis ki est en cours. En attendant vous pouvez réserver votre exemplaire en précommande sur le site (lien dans ma bio). Et même découvrir le pouvoir mystique des plantes, disponible en Pdf sur le site.
Prochain podcast : Sé mwen ki ka manjé lanbi manman'w
Prochain livre : Les mystères occultes des îles, deuxième partie
Et après plus de 4 ans, j'ai décidé de faire occasionnellement des lives sur instagram. Mais occasionnellement hein ! Faut que je me déride un peu 😅.
Bisous
@yummymq est une amoureuse d’écriture épicée qui s’est retrouvée dans le faitout des mots lors de sa rencontre avec la scène slam de l’île. Elle aime mettre son grain de sel dans l’expression de la sensualité, et du miel dans celle de la sexualité. Dans le présent ouvrage elle s’essayera à la romance en restant fidèle à son premier amour, Le slam.
Elle vous plongera donc sans aucune discrétion et lubrifiant dans les tourments d’amour et de passion de Mél. Comme des voyeurs vous partagerez sa soif du désir jouissif, mais aussi sa descente dans les abysses de la dépendance.
@heritage_des_iles est le rêve du poto mitan d'une famille. Une mère qui a su partager et transmettre sa passion pour les plantes et la terre à ses enfants. Maintenant ses héritiers ont pour mission de créer un rituel autour de la tisane pour vous faire profiter des vertus des plantes de la Caraïbe au quotidien. Sur leur site, il propose toute une gamme de tisanes péyi dont ma préférée la Tisane Peyi Kayali Merise (atoumo, menthe, basilic et merise).
Résultat ce dimanche . Bonne chance 🌺.
#jeuconcours
À travers un écrit, Jonathan Soubarapa pratiquant de l'hindouisme en Guadeloupe partage avec nous quelques bases sur sa spiritualité ainsi que son expérience personnelle.
Si vous êtes curieux de découvrir cette antique spiritualité du continent Indien qui mérite amplement notre attention, n'hésitez pas à lire : Quelques notions de l'hindouisme aux Antilles sur le site lafleurcurieuse.fr (lien dans ma bio).
"Les Monsamy, les Manoutchy, les Pandrayen ou les Virassanin, tout ce peuple d’Indiens qui s’échinaient dans le nord du pays au profit des richissimes planteurs blancs, n’avaient plus souvenance de rien. La langue, les rites, les dieux, les chansons n’avaient été conservés que par une poignée de savants et de prêtres car en venant de ce côté-ci du monde, après avoir traversé deux océans, la mémoire n’était plus qu’un grand trou noir. Une souffrance insondable.
Et ici, dans ce pays-là, il avait fallu affronter de nouvelles épreuves. Le dur travail de la canne à sucre, le mépris des Blancs, le crachat des noirs, l’indifférence des mulâtres. […] Il avait fallu survivre dans toute cette dévalée de fléaux et le peuple indien, devenu couli, avait survécu. Il avait redressé la tête et demandait honneur et respect. […] »
Extrait du roman La Vierge du grand retour de Raphaël Confiant
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