MOÏSE

Moïse, mythe ou réalité ?


Selon les croyances, Moise est le premier prophète du judaïsme. Il a libéré les hébreux de la servitude égyptienne et a transmis les lois de Dieu aux hommes. Un épisode très marquant de son récit, est qu’à l’aide de son bâton il a pu séparer la mer et faire traverser le peuple “à pieds secs”. Après la traversée, la mer se referme et engloutit l’armée égyptienne qui tentait de les rattraper.

Suite à mes nombreuses lectures, j’ai constaté que la mythe de l’homme qui sépare la mer existait bien avant l’existence de Moïse et même des hébreux. Les fouilles archéologiques attestent que les hébreux à cette époque n’étaient pas en esclavage comme le mentionne l’ancien testament de la bible. De ce fait, je partage avec vous mes découvertes afin que vous puissiez vous faire votre propre opinion.

Analyse et comparaison

Oui, encore Sumer et l’Egypte, que vous voulez vous, ces pays regorgent de nombreux mythes qui ont énormément inspiré l’ancien testament. Nul besoin, d’être un grand historien pour reconnaître les grandes similitudes entre ces croyances si différentes mais pourtant si ressemblantes.

La Naissance de Moïse

Ecriture biblique

Selon les écritures biblique, les hébreux étaient trop nombreux. De ce fait, un pharaon aurait ordonné de mettre à mort leurs enfants mâles à la naissance.
Une femme de la tribu de Levi, ne pouvant plus cacher son fils, déposa son enfant dans une corbeille en papyrus puis l’enduisit de bitume, et déposa la corbeille dans les joncs du bord du fleuve. Par la suite, il fut trouvé et élevé au palais de pharaon.

Mythe sumérien

Selon les tablettes, le roi Sargon 1er fondateur de l’empire d’Akkad (vers 2334 à 2279 av. J.-C) aurait vécu une histoire semblable à Moïse. En effet il aurait été abandonné bébé aux eaux de l’Euphrate par sa mère dans un couffin d’osier scellé par du bitume.

Ma mère était grande prêtresse. Mon père, je ne le connais pas. Les frères de mon père campent dans la montagne. 

Ma ville natale est Azupiranu « ville du safran », sur les bords de l’Euphrate. 

Ma mère, la grande prêtresse, me conçut et m’enfanta en secret. 

Elle me déposa dans une corbeille de roseaux, dont elle scella l’ouverture avec du bitume. 

Elle me lança sur le fleuve sans que je puisse m’échapper. Le fleuve me porta ; il m’emporta jusque chez Aqqi, le puiseur d’eau. Aqqi le puiseur d’eau me retira du fleuve en plongeant son seau. 

Aqqi le puiseur d’eau m’adopta comme son fils et m’éleva. 

Aqqi le puiseur d’eau m’enseigna son métier de jardinier. 

Alors que j’étais jardinier la déesse Ištar se prit d’amour pour moi et ainsi j’ai exercé la royauté pendant cinquante-six ans. »

Extrait de texte datant de VIIe av JC à Ninive

Cet extrait date du VIIe av J.C, postérieur de 16 siècles du règne du roi Sargon. Mais probablement antérieur à l’écriture de l’ancien testament.

Le Règne

Récit biblique

Devenu adulte, Moïse se rend compte des difficiles conditions de vie de ses frères de sang. Voyant un égyptien frapper un hébreu, il voit qu’il est seul, tue l’égyptien et l’enterre dans le sable.

Les jours suivants, constatant que l’affaire s’était ébruitée, il s’enfuit d’Égypte vers le pays de Madian. Parvenu à un puit, il défend des bergères de Madian contre d’autres bergers. Celles-ci lui offrent l’hospitalité en remerciement. Moïse trouve donc asile à Madian, où le prêtre, Jethro , aussi appelé Réuel, lui donne sa fille Séphora en mariage et dont il a deux fils,  Gershom et Eliézer.

Récit égyptien

Les papyrus égyptiens n’ont jamais fait mention de l’histoire du Moïse biblique. En effet c’est curieux, que l’histoire d’un homme qui délivre presque tout les esclaves ne soit pas retranscrit. De plus, les égyptiens sont assez réputés pour bien consigner tout ce qui se passe dans le royaume.
On peut également supposer, que face à leurs débâcles, ils ont décidé de ne pas raconter cette mésaventure…
Toutes les hypothèses sont possibles mais il existe dans les récits égyptiens un Moïse (hébreux) qui a été élevé à la cour égyptienne et qui a eu une toute autre histoire.

De 1197 à 1190 avant notre ère, l’Égypte est gouverné par le vieux pharaon Seti II (1203 – 1197) successeur de Merneptah. Tausret est l’épouse principale de Seti II.
Le gouvernement du pays est assuré par un homme de confiance de Seti II, issu de la métropole « Pi Ramses ». Il fut élevé avec la noblesse égyptienne, mais il est Cananéen (Canaan= Israël) d’origine.

De nombreux cananéens ont participé à la création de Pi Rameses. Leur culte s’y exprime dans le temple d’Astarté et dans celui de Sutekh, assimilé à un Baal égyptien.
Le nom de cet homme est en égyptien « Mssw » et se lit Moïse .

Le malheur frappe le pharaon Seti II, son fils premier né meurt et il le suit dans la tombe. (ce qui a peut-être inspiré la mort du fils premier né de Pharaon dans les dix plaies d’Égypte).
Shotelel, seconde épouse du pharaon lui avait aussi donné un fils : Siptah mais il est atteint de poliomyélite.

« MSSW », Moise ou Beya (son nom cananéen) obtient de Tausret, la première épouse du pharaon défunt, qu’elle accepte de voir le jeune Siptah, fils de Shotelel, monter sur le trône d’Égypte.
Il convainc également Shotelel, Cananéenne également, d’accepter en échange la désignation de Tausret comme « grande régente de tout le pays ».
Lui même portera le titre de « grand chancelier de tout le pays » et il gouvernera le pays avec elle. Mais dans la réalité, Moise exerce le pouvoir directement avec une arrogance provocante.

Sa religion de Canaan lui fait mépriser les traditions et rites égyptiens jusqu’au sacrilège. Il se fait représenter dans une statue, assis lui-même sur le trône de Ra, avec le jeune pharaon sur ses genoux !
Il se fait désigner comme « celui qui a mis le roi sur le trône de son père », appellation réservée uniquement au Dieu Amon Ra ! 
Moise (Beya) réunit toutes les conditions pour précipiter la chute de la dynastie. Les princes d’Égypte ne tardent pas à se révolter et prennent les armes.

Emporté par la maladie, le jeune pharaon Siptah décède à son tour et Tausret se proclame aussitôt pharaon. Une seule femme avait osé faire cela avant elle, la grande Hatchepsout. Tausret régnera moins de deux ans et devra s’enfuir devant les armées égyptiennes que le futur pharaon d’une nouvelle dynastie, le prince Sethnakt, a pu rallier à sa cause.
Poursuivis par les armées de Sethnakt, Tausret et Moise avec leur compagnon de route vont devoir emprunter la route du sud et s’enfoncer dans le Sinaï comme le Moise de la Bible.
Dans sa fuite Moise est toujours accompagné de Tausret dont le nom royal porte l’épithète de « Bien-aimée d’Amon », « Myriam » en égyptien, comme le prénom de la sœur de Moise dans le récit biblique….

Merci au site sens2laVie.com

La séparation des eaux

L’un des plus grand miracle de l’épopée de Moïse est la séparation des eaux de la mer, pour faciliter la fuite des hébreux.

Mais, les historiens ont découvert un papyrus qui date de -2500 av J.C, antérieur à la naissance du Moïse biblique, qui relate une histoire un peu semblable:

Lors d’une procession en barque de belle jeunes filles sur le Nil, en l’honneur du pharaon, une jeune fille laisse tomber malencontreusement une amulette dans les eaux d’un lac.
Le magicien du roi sépare les eaux, retrouve le bijou et le rend à sa propriétaire.

Le code de lois

Les fouilles archéologiques ont mis en évidence l’un des plus ancien code de lois de l’histoire. Bien évidemment, plus antérieur que les « lois de Moïse » et même d’Abraham. 
Ce code a été promulgué par le roi Ur-Nammu qui a été choisit par le Dieu Nanna (Dieu de la lune). Ce fut un souverain qui fonda la III ème dynastie d’Ur. D’après les estimations chronologiques, son règne commença 2100 av J.C:

Quand le monde eut été crée et que le sort de Sumer et de la cité d’Ur eut été décidé, An et Enlil, les deux principaux dieux sumériens, nommèrent roi d’Ur le dieu de la lune, Nanna. Celui-ci à son tour choisit Ur-Nammu comme son représentant terrestre pour gouverner Sumer et Ur.
Les premières décisions du nouveau chef eurent pour objet d’assurer la sécurité politique et militaire du pays. Puis, il se consacra aux affaires intérieures et d’instaurer des réformes sociales ou morales.

Extrait de l’histoire commence à Sumer de Samuel Noah Kramer

La justice était le maître mot de ses grandes réformes. En effet, il condamnait les voleurs, protégeait l’orphelin et la veuve face aux difficultés dû à leurs situations surtout contre les profiteurs. Malheureusement, la tablette est très endommagée, de ce fait il est difficile pour les chercheurs d’en dégager tout le contenu.
Néanmoins, on peut y saisir la grande idée de ses grandes réforme. Et nous pouvons constater que ces lois étaient plus humaines, plus juste face au concept « œil pour œil, dent pour dent » des hébreux à une époque bien plus tardive que ces lois. Par exemple, si un homme à blesser un homme il devait une payer une lourde amende au lieu de subir le même châtiment de sa victime.
D’après certains historiens, le roi Ur-Nammu ne serait pas le premier grand législateur du monde, il y aurait d’autres qui auraient existé bien avant lui. J’espère qu’un jour, nous ayons la confirmation grâce à l’archéologie.

Les preuves scientifiques et archéologiques

L’esclavage des hébreux en Egypte

L’esclavage des hébreux en Egypte est une sujet qui fait énormément débat chez les historiens.
Les spécialistes s’accordent en majorité pour dire que l’esclavage
tel qu’il se pratiqua dans la Grèce antique (individu privé de sa liberté, qui devient la propriété, exploitable et négociable comme un bien matériel, d’une autre personne), n’a pas existé en Egypte avant la période ptolémaïque (pharaon d’origine étrangère), néanmoins plusieurs formes de servitudes existaient dans la civilisation égyptienne.

Les grands travaux en Egypte étaient partiellement faits par des hommes libres. Par exemple, les ouvriers qui ont construit la vallée des rois en Egypte n’étaient pas des esclaves. Mais des petits fonctionnaires choyés par le pharaon et bénéficiant d’un logement individuel.
Tandis que les hommes non libres (désignés sous le nom d’esclaves dans certaines traductions) relèvent administrativement des structures institutionnelles ou de propriétaires privés mais restent dotés de leurs pleines capacités juridiques.

Si-Bastet, barbier de Toutmôsis III écrit: 
« J’ai un esclave qui m’a été affecté et qui s’appelle luwy-Amun. Je l’ai capturé moi-même quand je suivais le Chef [en campagne]… On ne doit pas le battre et aucune porte du palais ne doit lui être interdite. Je lui ai donné la fille de ma sœur Nebetto, dont le nom est Takament, comme épouse. Elle aura une part dans (ma) succession de la même façon que mon épouse et ma sœur. »

UrkUrkunden des ägyptischen Altertums, edited by G. Steindorff (Leipzig and Berlin, 1906-1958),

L’Exode

Les spécialistes se sont énormément penchés sur l’Exode des hébreux afin d’attester ce récit biblique. Mais plus les fouilles archéologiques avancent plus les spécialistes se rangent vers la théorie de la non existence de l’Exode des hébreux.

En effet, selon l’archéologue Amihai Mazar: « On ne peut tirer de l’archéologie aucune preuve du séjour des israélites en Égypte et de l’Exode ». Les dates proposées sont toutes contradictoires et aucun contexte archéologique ne correspond précisément au récit biblique.

L’archéologue Alain Zivie écrit :

« En fait, il faut bien reconnaître que toute cette histoire des hébreux en Égypte et de l’Exode, parce qu’elle est passionnante et qu’elle remue beaucoup de choses chez la plupart, est abordée avec peu de méthode, beaucoup de naïveté parfois (on examine attentivement les momies de l’un et de l’autre pharaon pour voir si l’une d’elles présente des traces de noyade…). […] Cela devient un problème d’école et, face à une documentation absente et à des données bibliques riches, mais confuses et contradictoires, on choisit un peu ses arguments à la carte, selon qu’ils vous arrangent ou non. On ne veut pas non plus trop prendre en compte les grandes contradictions du récit biblique »


Alain Zivie, “Ramsès II et l’Exode, une idée reçue”,

Quelques preuves

La population

Le récit biblique décrit la fuite de 600 000 hébreux, sans compter les enfants: le livre des Nombres (1:46) : tous ceux dont on fit le dénombrement furent six cent trois mille cinq cent cinquante.
Hors d’après les scientifiques et les mathématiques, le véritable nombre des hébreux est 3 600 000. Une fuite de 3 600 000 personnes est impossible car ce nombre est plus élevé que la population estimée à l’époque en Egypte (2 800 000 personnes).

L’itinéraire

L’itinéraire de l’Exode par ce peuple selon le récit biblique est très flou (comme la date). Alors qu’à cette époque, l’Egypte maîtrisait depuis longtemps la localisation des lieux géographiques avec une grande précision et même dans le désert

Le désert a la propriété de conserver intacts les débris de poterie qui lui sont confiés. Après avoir fouillé la région au moyen de la technique de prospection de surface, les archéologues ont trouvé des traces de vie à différentes époques, antérieures ou postérieures à l’époque de Ramsès II , mais rien à l’époque de son règne (la même technique a pourtant permis d’identifier et de compter 45 000 personnes disséminées sur les hauts plateaux de Canaan). Les fouilles de l’oasis de Kadesh Barnéa(celle de la Bible) ont démontré qu’il n’y a pas eu de séjour de population entre 1300 et 1200 av. J.-C.

Wikipédia

Face à ces découvertes, je ne peux que me dire que le personnage Moïse est une compilation de plusieurs mythes fait par les hébreux. Après chacun est libre de penser comme il le souhaite, nous devons tous respecter les choix des autres.
Mais à force de lire des mythes anciens, je m’en rends compte que les croyances de notre société actuelle sont juste des conséquences de plusieurs réinterprétations et mixages des anciens mythes. En tout cas une chose est sûre, le monde divin restera toujours un mystère pour nous malgré nos avancés intellectuelles et scientifique. Enfin pour l’instant…

Vous pouvez lire également les dix plaies d’Egypte: décryptage de ce grand passage biblique.

Sources:
L’histoire commence à Sumer de Samuel Noah Kramer
-La mythologie égyptienne de Nadine Guilhou et Janice Peyré
-La bible
-Le site sens2laVie.com
-Wikipédia


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Les dix plaies d’Egypte : décryptage


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Un ancêtre est un défunt qui a eu les rites funéraires nécessaires pour accéder à l`ancestralité. Il est comme une étoile autonome qui va agir en retour pour le bien et la prospérité de sa descendance. Mais si ses yich ka foutè fè, rien ne l`oblige à agir. Surtout si sa descendance ne le capte même plus.

De ce fait, il va boire son petit thé d`atoumo et manger ses pop-corn en regardant la télénovela de notre vie. Tôt ou tard, an piti ké vini rélé`y...donc il patiente.

N`oubliez pas un ancêtre est autonome, i pa bizwen`w ankò pou fè zafè`y. Mais par compassion suite à la rupture de la transmission familiale pendant de nombreux siècles, i toujou ka fè dé twa bagay an soumsoum pou ba`w fòs-la. Dèlè zot ka di sé bondié...zansèt ka toufé mé yo ka fè`y.

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