Marassa

Marassa, le pouvoir des jumeaux


Le loa qui règne sur les jumeaux, morts ou vivants, est Marassa. Les jumeaux (vivants et morts) sont investis d’un pouvoir surnaturel qui fait d’eux des êtres d’exception. Dans le panthéon vaudou, une place privilégiée leur est réservé à côté des grands “mystères”. D’aucuns prétendent même que les marassa sont plus puissants que les loa. Ils sont invoqués et salués au début d’une cérémonie, tout de suite après Legba, en certaines régions.

Ses symboles sont deux œufs en signe de fertilité. Il est souvent vénéré en tant que divinité androgyne formant une seule entité cosmique.

Toute famille qui compte des jumeaux parmi les siens ou dans une de ses lignées ancestrales doit, sous peine de “châtiment”, leur faire des offrandes et des sacrifices. Dans la vie quotidienne, il est important de traiter les deux enfants à égalité. Sinon ils peuvent réagir avec une très grande susceptibilité, et ce serait froisser le loa Marassa.

Dans le vaudou, on considère que ce manque de respect envers Marassa, se traduit par davantage de maladies et de malheurs au sein des familles ayant des jumeaux. Les adeptes du vaudou ne voient pas dans les jumeaux, une source de malheurs, mais surtout une mauvaise utilisation de leurs pouvoirs.

Le culte Marassa

Le culte des jumeaux dans le vaudou sert en premier lieu à limiter les dégâts, en veillant à maintenir ces êtres puissants de bonne humeur. La vigilance constante permet qu’ils ne se fassent pas de mal mutuellement, mais aussi qu’ils ne nuisent pas à leurs propres parents.

Il arrive même que les jumeaux lancent des sorts puissants contre leurs parents, ce qui se traduit souvent par une maladie non identifiable. Si un tel acte est découvert, le prêtre vaudou devra lors d’une cérémonie, punir les enfants jusqu’à ce qu’ils jurent de retirer le sort qu’ils ont jeté contre leurs parents.

Chaque famille ayant des jumeaux, morts ou vivants, doit apporter des offrandes. A cet effet, on utilise trois cruches solidaires : deux pour les jumeaux et une pour le loa Marassa. Les offrandes leurs seront apportées jusqu’à ce qu’ils témoignent de leur satisfaction.

Les pouvoirs

Il existe un lien entre les marassa et la pluie. Ils en prédisent la venue et peuvent même la hâter si on réussit à se les concilier par des offrandes.

Les adeptes du vaudou ne voient pas dans les jumeaux, une source de malheurs, mais surtout une mauvaise utilisation de leurs pouvoirs. Le culte des jumeaux est donc, avant tout, un culte préventif pour apprendre à gérer ces forces extrêmes.
Lorsqu’un jumeau meurt, le survivant met de côté la moitié de sa nourriture et la moitié de tous les cadeaux qu’il reçoit.

En terre africaine, au pays des Yorouba, on remplace l’enfant défunt par une figurine qui est nourrie, habillée, lavée et portée comme le serait l’enfant vivant. Cette figurine prend la place du défunt. La femme va même jusqu’à porter dans un pagne attaché autour de la taille, les figurines du jumeau ou des jumeaux morts, ainsi que la figurine de l’esprit des ancêtres, afin de satisfaire le loa Marassa.

Mais, heureux et satisfaits, ils font bon emploi de la force qui est en eux. Leur intervention est souvent sollicitée en faveur des malades, dans les cas graves, on peut s’adresser aux marassa ancestraux qui, soit en songe, soit par la bouche d’un médium, prescrivent les remèdes appropriées.

Sources:
-Le vaudou haïtien d’Alfred Metraux
-Les mystères du vaudou de Laënnec Hurbon


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Un ancêtre est un défunt qui a eu les rites funéraires nécessaires pour accéder à l`ancestralité. Il est comme une étoile autonome qui va agir en retour pour le bien et la prospérité de sa descendance. Mais si ses yich ka foutè fè, rien ne l`oblige à agir. Surtout si sa descendance ne le capte même plus.

De ce fait, il va boire son petit thé d`atoumo et manger ses pop-corn en regardant la télénovela de notre vie. Tôt ou tard, an piti ké vini rélé`y...donc il patiente.

N`oubliez pas un ancêtre est autonome, i pa bizwen`w ankò pou fè zafè`y. Mais par compassion suite à la rupture de la transmission familiale pendant de nombreux siècles, i toujou ka fè dé twa bagay an soumsoum pou ba`w fòs-la. Dèlè zot ka di sé bondié...zansèt ka toufé mé yo ka fè`y.

Mais attention lorsque la conjecture est favorable pour la reconnaissance qu`ils méritent et qu`ils ne l`ont pas pour x raisons, alors là lè zot ké pliché yo pé ké vini rilévè`w ankò.

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