Les rites et coutumes des pêcheurs d'antan

Les us et coutumes des pêcheurs d’antan


Antan lontan, le pêcheur était le météorologue et les océanologue de la commune. En regardant le ciel, le mouvement des étoiles, la position de la lune, il pouvait prédire le temps qu’il fera le lendemain. A observer le vol de oiseaux de mer, il pouvait dire si la pêche serait abondante et s’il y aura de grands bancs de poissons volants. Et à la forme des nuages, il pouvait savoir s’il y avait ou non du poisson.

Le canot c’est, dit-on, l’église du pêcheur : caché derrière une planchette à l’avant de la coque, les marins installaient une petite chapelle catholique, avec madone, crucifix et brins de rameaux. Il pouvait y avoir dans une boîte en fer-blanc, une savonnette et un peigne. Ce sont les offrandes pour la redoutable sirène de la mer, Manman Dlo. Et pour éviter une malédiction de la grande sirène, certains urinaient sur leurs mains et ses lignes, puis crachaient dans la gueule du premier poisson pris en faisant le signe de croix.

Le canot est sacré. Son nom de baptême était choisi avec soin. Après avoir consulté le missel ou la bible et le quimboiseur de la commune, on retenait des noms comme : “Les trois dons”, “Saint Michel archange”, Dieu vengeur de ma justice”, “Regret de mon père”, etc.

Pour contrer toute malveillance, le pêcheur prospère soumettait régulièrement sa barque à des purifications rituelles, l’aspergeait d’eau de mer et d’eau bénite, la fouettait avec des lianes d’acacia. Et sous peine de porter malheur, les femmes enceintes ne devaient pas l’enjamber.

Homme pieux, le marin pêcheur portait au cou des médailles religieuses. On dit que certains, plus superstitieux encore, sont attentifs à tous les augures. Par exemple, ils ne repartaient jamais en mer s’ils apercevaient le matin un cochon. Ils pouvaient également faire demi-tour si ils rencontraient des tortues.

Selon un ancien marin pêcheur de Bellefontaine, certains continuent de perpétuer quelques traditions.

Sources:
Dieu en exil, voyage dans la magie antillaise de Simone Henry-Valmore
-L’univers magico-religieux antillais de Geneviève Leti


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Sur ce bonne nuit !

#séviskini
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Un ancêtre est un défunt qui a eu les rites funéraires nécessaires pour accéder à l`ancestralité. Il est comme une étoile autonome qui va agir en retour pour le bien et la prospérité de sa descendance. Mais si ses yich ka foutè fè, rien ne l`oblige à agir. Surtout si sa descendance ne le capte même plus.

De ce fait, il va boire son petit thé d`atoumo et manger ses pop-corn en regardant la télénovela de notre vie. Tôt ou tard, an piti ké vini rélé`y...donc il patiente.

N`oubliez pas un ancêtre est autonome, i pa bizwen`w ankò pou fè zafè`y. Mais par compassion suite à la rupture de la transmission familiale pendant de nombreux siècles, i toujou ka fè dé twa bagay an soumsoum pou ba`w fòs-la. Dèlè zot ka di sé bondié...zansèt ka toufé mé yo ka fè`y.

Mais attention lorsque la conjecture est favorable pour la reconnaissance qu`ils méritent et qu`ils ne l`ont pas pour x raisons, alors là lè zot ké pliché yo pé ké vini rilévè`w ankò.

Rélé bondié pou wè. 

#fokousav
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