
Le trésor de la sierra madre des indiens huichols
Les sociétés minières encaissent des bénéfices records grâce à l’explosion du prix de l’argent. Les retombées économiques pour une société minière ne peuvent justifier la destruction de la Sierra de Catorce, dans l’Etat de San Luis Potosi au Mexique, lieu irremplaçable pour la communauté amérindienne Huichol (ou wixarica). Pour cette dernière, la Sierra de Catorce est le lieu de naissance du Soleil, le site où se trouvent les sources sacrées.
La page d’accueil de la société minière First Majestic Silver Corporation fait référence à un « plan de développement et d’acquisition dynamique » axé sur le Mexique. Le peuple Huichol peut le confirmer car 22 des concessions minières de la société sont situées à l’intérieur de leur désert sacré « Wirikuta », grand de 6.326 hectares aux alentours de la ville de Real de Catorce.
Les plans publiés évoquent l’exploitation minière en profondeur et à ciel ouvert, et l’intoxication au cyanure afin de séparer l’argent du minerai. L’obtention d’un gramme d’or ou d’argent nécessite le broyage d’une tonne de minerai et la consommation de 2.000 litres d’eau douce.
Le beau et fragile désert de Wirikuta est non seulement un site sacré pour les amérindiens mais aussi un écosystème unique au monde. La pollution de ses rivières et aquifères, du sol et de l’air affectera tous les habitants actuels et les générations futures. Elle menace des espaces en voie de disparition animales et végétales, dont certaines endémiques à l’image d’une grande variété de cactus présents uniquement à cet endroit du globe. L’aigle, qui est le symbole national du Mexique, est un des animaux les plus menacés par l’exploitation minière.
Chaque année, les Huichols font un pélérinage dans le Wirikuta, pour maintenir active la « Route de la Sierra Huichol », pour implorer leur Dieu de donner pluie, santé et moyens de subsistance à la population. Selon leurs porte-parole, les Huichols sont un des peuples méso-américains ayant conservé sa cosmogonie, ses coutumes, ses savoirs ancestraux, ses lieux sacrés « de génération en génération à travers les millénaires ».
Les concessions minières sont considérées comme cause de dommages irréparables pour cet héritage. « Il est bien plus important que toute la richesse promise par l’activité minière » selon les Huichols.
La route de la Sierra Huichol
Auparavant, les Indiens Huichol vivaient dans le monde des ténèbres. Lassés de vivre dans la pénombre, ils désignèrent quelques chasseurs valeureux afin qu’ils se mettent en quête de lumière. Ils partirent vers l’Est de la Sierra Madre. Sur leur chemin, ils découvrirent un Cerf Bleu, magnifique, une bête majestueuse.
Ils le suivirent, le visèrent et à chaque fo is, soit ils lui donnaient sa chance, soit le Cerf Bleu leur échappait. Ils marchèrent ainsi plusieurs jours sur ses traces, dans les déserts arrides du Nord du Mexique. Un matin, de très bonne heure, le Cerf Bleu, épuisé, s’arrêta au pied d’une colline. Et il s’offrit aux chasseurs, en tournant sa tête vers eux, les regardant fixement une dernière fois. Les chasseurs Huichols le visèrent. Le Cerf Bleu s’effondra. A cet instant précis, le Soleil fit son apparition en haut de la colline.
Et le jour se leva, et pour la première fois, la lumière apparut. Simultanément, dans les cinq dernières traces des pattes du Cerf Bleu, avant qu’il ne s’effondre, cinq cactus bleutés, cinq Peyotls, se mirent à pousser : un pour chaque empreinte.
Les chasseurs Huichols lancèrent alors deux flèches sur chaque cactus, obliquement, de façon que croisées, l’une ait son extrêmité dirigée vers l’Est et l’autre vers l’Ouest. Et depuis, pour ces Indiens Huichol, le Soleil, le Cerf et le Peyotl sont un unique et même Dieu. Et chaque année, les Indiens Huichol partent en pélerinage dans le désert de Wirikota, “là où est né le Soleil“.
Une marche de sept cents kilomètres, pour vénérer leurs ancêtres-chasseurs, ceux qui leur rapportèrent la lumière et pour remplir leurs hottes de Peyotl : ce cactus hallucinogène qui leur permet d’avoir des visions, de retrouver leurs ancêtres et de pouvoir dialoguer avec eux.
Le rôle du cactus sacré
L’utilisation du Peyotl est ancrée dans la tradition de tribus précolombiennes, depuis plus de trois mille ans. Les indiens Huichols et les Tarahumaras, ayant survécu et conservé leur culture cérémoniale, par la tradition orale, malgré l’influence de la civilisation chrétienne qui interdit les pratiques de « sorcellerie ». Le Peyotl ou cactus sacré fait partie d’un rituel chamanique permettant d’entrer en contact avec les esprits.

C’est la partie laineuse et sèche (qui contient plus de 30 alcaloïdes différents,dont la mescaline(trimethoxyphenethylamine), l’anhalamine, l’anhalinine et la peyotline) qui est mâchonnée au cours de cérémonies incantatoires par les chamanes.Les effets hallucinogènes permettent « le passage » dans le monde des Esprits. La léthargie qui s’ensuit dure plusieurs jours transportant les individus dans un monde très coloré.
Pour les Huicholes, le hikuri ou peyotl guérit l’âme et purifie l’esprit, en l’ingérant, ils se connectent avec leur moi intérieur, ils peuvent observer leur passé et détecter ce qui leur fait du mal. Ils l’identifient au cerf bleu sacré. C’est lui qui a guidé Wirikuta, dans le désert de San Luis Potosí, vers les quatre jeunes -chacun d’eux représentant un élément : le feu, l’eau, l’air et la terre- qui étaient envoyés par les anciens pour se nourrir. Là, leurs pas devinrent des peyotes que les chasseurs emportaient dans leur village. Ils s’en nourrirent et guérirent leurs maladies et leurs esprits. A partir de ce moment, les Huicholes font des pèlerinages sur leur lieu d’origine à Wirikuta pour recréer la persécution des cerfs et demander la pluie, la nourriture et la santé pour leur peuple.
Le pèlerinage
Le mara’akáme (chaman) et l’hikuritamete (celui qui ramasse le peyote) voyagent. Pendant le voyage, ils ne boivent que de l’eau et ne parlent pas. Ils sont maintenus dans un état de contemplation.
Ils escaladent le Cerro del Quemado à Real de Catorce, l’endroit où le soleil se lève après avoir vaincu les animaux nocturnes et les monstres du monde souterrain. Les hikuritamete confessent leurs histoires romantiques pendant qu’un enfant les frappe avec une brindille, pour qu’ils n’en gardent pas. Mais il n’y a pas de culpabilité : les confessions se font au milieu des rires et des moqueries. Ils sont purifiés.

Ensuite, le mara’akáme observe l’horizon à la recherche d’un cerf bleu ; s’il ne le voit pas, le groupe doit rentrer les mains vides. S’il parvient à reconnaître l’animal mythique, il offre aux autres membres un morceau de peyotl à mâcher, c’est une autorisation à recueillir dans le désert.
Le pèlerinage se termine au lever du soleil, les Huicholes remercient leurs ancêtres et leurs dieux et retournent au camp pour une cérémonie d’appréciation de la protection reçue dans leur recherche du hikuri qu’ils vont consommer durant la nuit.
Les effets du peyotl
Il appartient à la famille des Cactacées, originaire du Mexique, on ne le trouve que dans les régions désertiques des états de Chihuahua, Durango, Coahuila, Tamaulipas, Nuevo Leon, San Luis Potosi et dans certaines zones de Queretaro et Zacatecas.
D’un diamètre de 2 à 12 cm et d’une hauteur d’environ 5 cm, le corps a la forme d’un bouton divisé en 5 à 13 segments, vert grisâtre ou bleu. Cette partie doit être coupée au niveau du sol, de préférence avec une pierre plate trouvée à cet endroit (selon le rituel) ou avec un couteau, afin que la racine profonde reste enterrée et qu’un autre bouton puisse pousser à la place. De croissance lente, il peut prendre plus de 30 ans avant d’atteindre la floraison.
Il est célèbre pour sa teneur en alcaloïdes psychoactifs, dont la mescaline, principale substance responsable de ses effets hallucinogènes.
Les doses ingérées dans les cérémonies Huicholes varient d’un participant à l’autre, une faible dose est d’un à trois boutons, tandis qu’une dose “visionnaire” ou grande dose s’acquière à partir des dix boutons.
Les effets psychoactifs se produisent environ 40 minutes après l’ingestion et durent environ 10 heures. Les symptômes physiques peuvent comprendre une augmentation de la température corporelle, une dilatation des pupilles et une forte énergie physique. Les vomissements sont très fréquents après quelques heures et dans les coutumes rituelles, on parle de “purge“.
Les symptômes psychologiques sont un peu plus difficiles à décrire, bien qu’ils soient largement documentés. L’ingestion, même à faible dose, peut entraîner une dépersonnalisation, une perte de la perception temporelle ou la disparition de l’ego, ainsi que des hallucinations visuelles, auditives, gustatives et, enfin, de l’appareil sensoriel dans son ensemble. Ces épisodes sont appelés “enroulement” ou “réprimande” par les Huicholes, et ils aident la personne à connaître les aspects sombres de sa personnalité, ce qui peut cependant être effrayant en raison de la décharge chimique qui a lieu dans le corps.
Le plus souvent, c’est une expérience de grande connexion avec soi-même, avec la nature et avec la vie en général. Elle emmène la conscience vers des lieux de son passé lointain où elle n’aurait pas pu aller autrement, provoquant la guérison de blessures psychiques oubliées depuis longtemps, ainsi qu’une reconfiguration des traumatismes subis dans l’enfance.
La cosmogonie des huichols
Les Huichols ont une telle conception du monde où l’univers est instable, toujours en proie au divers éléments qui, s’ils échappaient à leur contrôle, pourraient provoquer à chaque instant une irrémédiable catastrophe. C’est donc de l’équilibre fondamental des Eléments que dépend la vie de la céréale, de la végétation et donc des hommes. Les indiens Huichols au même titre que d’autres ethnies indigènes s’estiment être les gardiens de préservation de cet équilibre.
Le panthéon huichol comprend essentiellement deux catégories de divinités: d’une part les dieux de la saison sèche, Guerriers et Chasseurs, d’autre part les déesses de la Pluie, du Maïs et de la Végétation. La place accordée encore aujourd’hui aux divinités astrales et à celles de la Chasse et du Peyotl souligne l’importance de leur rôle dans la religion des Huichols. Une fois que ceux-ci eurent adopté l’agriculture, l’eau prit une importance primordiale, et les déesses de la Fertilité, de la Terre et de la Croissance disputèrent la suprématie aux anciens dieux de la tribu.

La tradition sacrée rapporte les catastrophes qui s’abattirent sur le monde aux premiers temps de la création, quand les forces de la nature luttaient pour imposer leur domination absolue sur l’univers: lorsque les dieux Feu et Soleil réussirent à triompher des déesses de l’Eau, les fleuves se tarirent, la végétation se dessécha, les moissons se mirent à mourir, la famine et les épidémies ravagèrent le monde. Un désastre semblable se produisit lorsque les déesses de la Pluie imposèrent leur suprématie en submergeant la terre et en détruisant les générations d’êtres qui la peuplaient.
Le maïs, aliment de base, nécessite pour croître et mûrir, la chaleur du soleil et l’eau de la pluie en proportions égales. Aussi, pour permettre à la vie de se développer et de se perpétuer dans le monde, les “Grandes Puissances de l’Univers”, arrivèrent à un accord. Chacun exigea des pèlerinages, des fêtes, des sacrifices et des offrandes. Le Soleil et le Feu tracèrent le mystique chemin du peytotl et les nombreuses autres cérémonies que les hommes devraient célébrer en leur honneur. Les déesses eurent les mêmes exigences et imposèrent aux humains de multiples devoirs: rites, danses, chants et sacrifices, notamment pendant la période de l’année qui leur était consacrée, la saison humide. C’est alors seulement qu’elles permirent au maïs de germer et de mûrir et à la végétation de renaître.
A travers des récits mythologiques, les huichols, se sentant responsables de l’harmonie des forces de l’univers, distinguent la nature des désirs divins et puisent les prières et les rites destinés à les satisfaire. L’ultime mission des huichols et des mara’akames (chamanes) tout particulièrement est d’assurer cet équilibre cosmique par la combinaison des forces contraires. Toutes leurs invocations, leurs danses et leurs pèlerinages tendent vers ce but.
Les mara’akames affirment que si les secrets transmis qui permettent aux hommes de contrôler et d’équilibrer les Forces de la nature étaient perdus, le monde serait précipité dans le chaos, et le “peuple huichol disparaîtrait”. En d’autres termes, cela signifie qu’en négligeant ou en oubliant la tradition sacrée, la tribu cesse d’exister comme entité ethnique et culturelle, elle est entraînée dans l’inévitable processus d’une dégradation lente.
Sources:
-Blog CocoMagnanville (une pétite, à découvrir absolument)
-Wikipédia
-Le baton de parole
-Le Monde
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Lang fransé ni klasik, tout liv référans-li. Kréyol-la rachitik, fransé zot anrichi !
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Oui je suis en colère !
En colère face au non lieu du chlordecone.
En colère face à la masquarade de la CTM pour cette histoire de drapeau.
En colère car le carnaval arrive et que tout cela sera débattu dans un vidé, puis oublié.
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Ce n'est même pas la peine de me demander comment faire un bain ? Ou encore comment parler aux plantes ? Nan c'est trop facile. Pour accéder à certaines choses, il faut aussi montrer sa volonté de chercher.
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Nos superstitions comme ils disent sont notre résistance à l'acculturation !
Toute culture contient, d’une manière ou d’une autre, une vision du monde. L’homme a besoin de pouvoir se représenter d’où l’univers vient, où il va et comment il fonctionne, car cela conditionne dans une large mesure l’image qu’il se fait de lui-même et de son destin.
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Que pouvons nous faire suite au non lieu du chlordecone ?
Comment combattre quotidiennement le lobby béké qui étouffe notre économie ?
Pour commencer il faut que notre argent circule entre nous. Oui je sais, cela n'est pas facile surtout qu'ils sont partout et dans tous les secteurs. Et que le coût de l'artisanat local est élevé. Mais mettons de temps en temps notre mauvaise foi de côté afin de mieux avancer.
Par exemple, pourquoi voulons nous forcer en achetant nos fruits, légumes, et poissons au supermarché ?
Nous pouvons très bien consommer mais en conscience. Petit à petit mais sûrement. De plus, le meilleur moyen de nous rendre compte de la valeur de notre terre afin de nous émanciper est de reconquerir notre alimentation. Et pour cela, il faut planter ce que nous mangeons.
Oublions cette histoire de pelouse ou encore de palmier immangeable...Si tu as de la terre, plante ton manjé comme nos aïeux. Même si tu n'aimes pas jardiner, plante au moins tes herbes aromatiques, ton petit oignon peyi, ton petit pot de gwo ten ou encore de persil.
Sonjé, planté sé rézisté ! Et à la longue vaincre...
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Lorsque nous demandions de l'argent à nos parents, ils répondaient souvent : "Man pa ni an pié lajan pou soukwé".
De ce fait, j'ai parcouru désespérément les bois de l'île à la recherche de ce fameux pied afin de survivre à l'inflation quasi mensuelle aux Antilles. Sur mon chemin, j'ai eu le temps de papoter avec les zombis errants, et oui la plupart du temps ils ne sont pas méchants. Néanmoins j'avais toujours sur moi du tabac par précaution.
C'est donc lors d'un milan, qu'on me raconta que dernièrement des volants furent délogés de leur arbre par le lwa Granbwa accompagné de sa maîtresse pou bay-li an bon kou bwa. Et qu'un politicien avait derangé le sommeil des gens pour une affaire de drapeaux...
Était ce une piste pour decouvrir l'arbre de ma fortune ?
Yékrik Yékrak
Bon kou bwa ka ba'w bon chans disponible sur le site (lien dans ma bio) et en podacst sur Deezer Souncloud, Spotify, Amazon music, GoLoud, etc
Magnifique illustration de @confluence_art_storytale
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Bonns fête de Makaya et de Kwanzaa.
Cette année et bien évidement pendant quelques siècles, nous seront sponsorisés par le chlordecone et d'autre continueront à boire du champagne tout en dansant sur notre dos depuis la traite négrière. Mais cela n'intéresse pas grand monde hein car vous comprenez il y a la finale de la coupe, le foie gras, les cadeaux, puis on basculera directement sur le carnaval puis les crabes de pâques et ainsi de suite. Un cycle sans fin pour nous endormir, bref...
Les publications reprendront en janvier. Bisous.
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