papi et moi

Merci, papi Mano


Le 12 avril est une journée spéciale pour un homme spécial. La plupart de mes amis d’enfance, connaissaient Mr JEAN-MARIE Emmanuel Fortis, aka papi Mano ou le chabin à la twingo verte.

Cet homme fruit d’un métissage entre le Pays de Basque et l’Inde est mon grand-père maternelle. Pour la petite anecdote, le vrai nom de famille est SORHAINDO. Mais lors de l’époque coloniale, les jésuites ont changé le nom de famille de notre aïeul en JEAN-MARIE.
Je lui dois d’ailleurs mon teint pâle, mais surtout une bonne partie de moi et l’une des plus douce enfance…
Habitant à 2 min à pied de chez ma mère, touts les matins je me rendais chez lui en pyjama. Il me préparait mon petit déjeuner selon mes exigences (oui j’étais particulière), choisissait ma robe fleurie selon mes goûts du jour.
Puis ma mamie me coiffait et hop, il me déposait à pied à l’école primaire.
Il mettait toujours dans mon cartable, de bons petits goûters. Grâce à lui, j’ai fais sensation en cour de récréation avec mes cigarettes en chocolat….
Après ma journée d’école, il m’attendait au portail et me laissait vagabonder à travers le quartier avec la bande de copains d’enfance.

Il n’était pas un grand bavard, je passais mes mercredis avec lui dans une grande proximité silencieuse. Mais vous n’imaginez pas, tout ce qu’il m’a transmis en silence.
Le mercredi, il m’emmenait où je voulais, quitte à revoir les mêmes poissons de l’aquarium du parc floral de Fort de France. Il était toujours présent pour m’encourager à faire des activités manuelles (peinture, poterie, dessin, couture, etc).
À l’époque, nous avions pas d’ordinateur et d’internet. Donc lorsque je lui posais une question, il s’arrangeait toujours pour me trouver un livre qui répondrait à ma question. Le fait que ma grand-mère travaillait dans une librairie m’y aidait énormément. Et quand il connaissait la réponse, il se transformait en un moulin à parole. J’avais droit à un exposé et en guise de conclusion cette fameuse phrase: “Manzel Valérie, avez vous compris?”(le plus souvent, il me vouvoyait).

Oh oui, j’ai compris tout ce que tu m’as transmis même en silence. J’ai compris que ta présence me suffisait amplement qu’au lieu d’interminable dialogue. Car tu avais compris bien avant moi, que je n’aimais pas qu’on parle dans ma tête.
Merci pour tout.


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Un ancêtre est un défunt qui a eu les rites funéraires nécessaires pour accéder à l`ancestralité. Il est comme une étoile autonome qui va agir en retour pour le bien et la prospérité de sa descendance. Mais si ses yich ka foutè fè, rien ne l`oblige à agir. Surtout si sa descendance ne le capte même plus.

De ce fait, il va boire son petit thé d`atoumo et manger ses pop-corn en regardant la télénovela de notre vie. Tôt ou tard, an piti ké vini rélé`y...donc il patiente.

N`oubliez pas un ancêtre est autonome, i pa bizwen`w ankò pou fè zafè`y. Mais par compassion suite à la rupture de la transmission familiale pendant de nombreux siècles, i toujou ka fè dé twa bagay an soumsoum pou ba`w fòs-la. Dèlè zot ka di sé bondié...zansèt ka toufé mé yo ka fè`y.

Mais attention lorsque la conjecture est favorable pour la reconnaissance qu`ils méritent et qu`ils ne l`ont pas pour x raisons, alors là lè zot ké pliché yo pé ké vini rilévè`w ankò.

Rélé bondié pou wè. 

#fokousav
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