L’arbre à Pain
Célestine Hitiura Vaite
Roman Tahitien (trilogie)
Parution en 2006
“Materena veut une bague à son doigt et un certificat de mariage encadré au mur. Mais Pito, le père de ses trois enfants, pense que quand vous donnez une bague et un certificat de mariage à une femme, elle commence à se comporter comme si elle était le chef.
Oui, mais voilà, s’il n’y a pas de bague, une femme peut dire à son homme de faire ses bagages et retourner chez sa mère, à chaque fois qu’elle en a envie. Alors, qu’est-ce que Materena veut réellement ?
Tendrement drôle, L’arbre à pain est une délicieuse tranche de vie de famille, à Tahiti.”
Mon avis
Cette trilogie est construite autour de plusieurs anecdotes et scènes du quotidien, où l’on découvre peu à peu les péripéties de Materena, jeune femme et mère tahitienne. Au fil de ses aventures rocambolesques mais tellement réalistes dans les îles, nous plongeons avec plaisir dans la vie polynésienne, aussi bien avec ses personnages charismatiques que dans les scènes de vie qui sont dépeintes.
On tombe facilement amoureux de ces personnages hauts en couleur, que ce soit Materena une femme de ménage professionnelle pleine d’énergie et son conjoint Pito, plutôt fainéant et un brin macho qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Mais malgré les apparences, on comprend rapidement qui « porte la culotte » à la maison…On rit également à ces histoires de famille improbables où tout le monde y met son grain de sel. En effet, lorsqu’on épouse une femme tahitienne, on épouse également les cousins, les cousines et les grandes tantes qui habitent dans le même quartier . Et qui n’hésitent pas à surveiller tes achats chez Chinois afin d’alimenter radio-cocotier.
Tout polynésien se retrouve dans ses anecdotes ainsi que les caribéens! L’exotisme polynésien y est dépeint fidèlement avec saveur et humeur typique des îles. Les expressions et termes en tahitiens ponctuent le texte, mais un glossaire complet est disponible en fin d’ouvrage. L’occasion de terminer cette lecture originale avec un vocabulaire polynésien tout à fait charmant !
Les femmes polynésiennes apprennent à leurs filles, tout comme nos grand-mère antillaises:
Tu n’achètes pas ou ne loues pas une maison, s’il n’y a pas d’arbre à pain. L‘arbre à pain donne le ‘uru ; et le ‘uru te nourrira toujours quand l’argent viendra à manquer.
Tome 2 : Le frangipanier
Tome 3 : Tiare
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